La Marne (édition Meaux)

Chez Mishka, offrez un café à un inconnu

- Café Mishka, 9 rue Saint-Furcy à Lagny.

Originaire de Naples, le concept des cafés suspendus est une action solidaire née durant la Seconde Guerre mondiale et pérennisée par les cogérants du café Mishka à Lagny-sur-Marne, Michaël Neulat et Guillaume Vieillefon.

Une amie du duo leur a soufflé l’idée et en moins d’une semaine, l’action en faveur des plus démunis a réuni six cafés.

« Le mouvement a été indirectem­ent lancé par une personne qui s’est retrouvée récemment sans abri et avec très peu de ressources. Nous voulions lui apporter un peu de soutien et ça s’est concrétisé avec l’idée des cafés suspendus » explique Michaël Neulat.

Le principe est simple : au moment de régler sa note, le client peut choisir d’ajouter à son paiement une somme supplément­aire qui servira à payer la consommati­on d’un autre client, sans ressources.

« La somme versée par les clients peut servir à payer une viennoiser­ie ou une autre boisson disponible dans notre établissem­ent » explique Michaël Neulat.

Un petit tableau noir apposé au centre du café indique le nombre de consommati­ons disponible­s.

« La vocation des cafés suspendus n’est absolument pas d’attirer les clients en manque d’altruisme et nous n’allons pas devenir centre d’accueil non plus. Mais grâce à la générosité de certains clients, nous allons pouvoir dépanner certaines personnes. Il n’y a absolument aucune raison de ne pas le faire » insiste Michaël Neulat.

La réaction d’un habitué du café Mishka est sans équivoque : «c’est une super idée ! Cela devrait exister partout, ça paraît tellement logique ». Adrien Caperaa précise tout en savourant son café : « j’ai déjà entendu parler des cafés suspendus voilà plusieurs années. C’est vrai que tout le monde n’a pas forcément les moyens de se payer même un café. Je trouve que c’est vraiment une bonne idée de permettre à une personne d’offrir quelque chose à une autre, cela fait chaud au coeur. Lagny est une petite ville, les gens du centre-ville se connaissen­t pour la plupart, les informatio­ns circulent vite ».

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