Esbly : les riverains du canal veulent un chemin praticable
Depuis 2002, les habitants du quai du Canal à Esbly réclament un chemin praticable devant leurs habitations. Un dossier qui n’a jamais trouvé de réponses.
Quai du Canal, à Esbly. Le chemin de terre est normalement interdit à la circulation, à l’exception des riverains. Mais le manque de signalisation et l’état des barrières, à l’entrée et à la sortie du chemin, rendent la voie libre à tous les usagers.
« Finalement, le chemin est emprunté par tous les riverains quotidiennement. Il est dans un état lamentable et il y a des nids-de-poule partout qui se remplissent d’eau quand il pleut », explique Isabelle Carcas qui habite le chemin depuis 30 ans.
Des problèmes au quotidien
L’état du chemin préoccupe énormément les habitants au quotidien puisque c’est l’unique accès pour rentrer chez eux. « En hiver, il y a des flaques d’eau partout et de la boue, c’est très glissant. Et en été, les jeunes passent à toute allure, ce qui provoque de la poussière. C’est aussi très dangereux pour les familles qui se promènent le long du canal avec des enfants », ajoute Isabelle Carcas. Aujourd’hui, l’un des voisins remplit lui-même les nids-de-poule avec des briques, du carrelage et du parpaing, afin de palier ce problème, mais cette solution n’est que provisoire.
Les éboueurs ne passent plus dans le chemin et Isabelle Carcas, tout comme les autres riverains, est obligée de déposer sa poubelle à pied au bout du chemin, malgré la boue et les ornières. « En revanche, nous payons le même taux d’impôts, taxe d’habitation et taxe foncière, que ceux qui ont du bitume devant chez eux », s’insurge la riveraine.
La société Voies Navigables de France (VNF) est propriétaire des berges du canal, une question reste alors en suspens : le chemin fait-il partie des berges ou est-il une voie de la commune ? « La municipalité d’Esbly se renvoie la balle avec VNF. Ils expliquent que le chemin n’appartient ni à la commune ni à VNF », raconte Isabelle Carcas.
Pour la mairie d’Esbly, « il n’est pas question de bitumer la voie qui reste un chemin et non une rue ». Pour tenter de régler le problème des ornières, deux barrières avaient été mises en place afin de restreindre la circulation du chemin. « Une clé a été remise à chacun d’entre eux mais certains riverains ont refusé de se donner la peine d’ouvrir et de refermer l’accès après leur passage. Après avoir remis en état ces barrières souvent vandalisées, la municipalité a décidé d’arrêter de dépenser de l’argent public, en vain, pour les réparer », détaillent les services de la mairie.
Isabelle Carcas confie « ne plus avoir d’espoir » et « être totalement bloquée ». Mardi 9 janvier, elle a tout de même
Aucune solution
rendez-vous à la Maison de la Justice de Meaux pour voir si une solution est envisageable.