Estelle Mouzin : une nouvelle piste troublante
Deux ex-policiers mènent à une piste non explorée par les enquêteurs dans le cadre de la disparition d’Estelle Mouzin. Celle d’un homme originaire de Metz.
Lors d’une conférence de presse organisée mardi 9 janvier, Eric Mouzin, le père de la fillette, qui attaque l’Etat pour faute lourde dans la gestion du dossier de sa fille, accompagné de ses deux avocats, Maîtres Corinne Herrmann et Didier Seban, expliquait qu’une piste n’avait sûrement pas été correctement approfondie dans cette affaire.
Cette nouvelle piste troublante mène vers un suspect originaire de Metz (Moselle). Selon des révélations du Républicain Lorrain, un homme a été dans le viseur des enquêteurs pendant un temps. Mais la piste n’a pas été explorée dans le détail.
Un profil inquiétant
L’homme visé a été condamné à une peine de prison de trois ans pour avoir incendié une salle de sport à Metz en 1999. Il s’y masturbait régulièrement en observant les sportives dans les vestiaires. Interdit de se rendre dans l’établissement après avoir été surpris, il voulait se venger en y mettant le feu. « C’est lui-même qui a averti, puis attendu les secours », relate le quotidien lorrain.
Après perquisitions, les policiers découvrent que l’homme se passionne pour l’affaire de la disparition de Marion Wagon, une jeune fille enlevée en 1996 à Agen.
Une ressemblance avec un portrait-robot
Mais en 2003, après la disparition d’Estelle Mouzin, les policiers qui suivent l’homme en question lui trouvent une forte ressemblance avec le portrait-robot. Confronté au portrait-robot, il lance, d’un air détaché : « Mais c’est moi, ça ! », raconte encore Le Républicain Lorrain.
Les officiers messins ont prévenu la police judiciaire de Versailles en charge de l’enquête sur la disparition d’Estelle Mouzin mais les vérifications sont sommaires et aucun agent ne se déplace en Moselle.
La piste « n’est pas refermée »
D’après Me Herrmann, « nous avons retransmis cela au juge d’instruction et nous ne savons pas ce qu’il a été fait avec cette piste, on ne sait pas si la piste est refermée » assure-t-elle. « On ne peut pas considérer qu’elle est définitivement écartée ».
Le père de la fillette, qui se bat depuis 15 ans pour retrouver Estelle, espère que cette ancienne piste sera de nouveau étudiée par le juge d’instruction en charge de l’affaire.