La Marne (édition Meaux)

Le club où il fait bon jouer !

Après la venue de Bernard Laporte, le président de la fédération en janvier 2017, le club campésien a reçu le Label en tant que club formateur ce samedi 27 janvier.

- Pascal PIoppi

Voilà une récompense méritée pour cette associatio­n qui travaille en profondeur avec une nouvelle équipe de dirigeants. Un pur club amateur où personne ne touche le moindre centime mais met son coeur à l’ouvrage pour le bien de la collectivi­té.

Juste avant que ne commence la fête avec les personnali­tés locales, nous avons pris comme une bouffée d’oxygène dans le bureau du club house avec les deux coprésiden­ts José Moreno, Christian Moreno (aucun lien de parenté même avec le troisième Moreno Jean-Michel qui s’occupe des seniors), Eric Goutry, responsabl­e technique et Frédéric Ameele, directeur de l’école de rugby.

A Champs, personne ne tire la couverture à soi mais l’esprit collégial fait parler les hommes d’une même voix, celle de la sagesse et de la constructi­on pour autrui.

Comment se porte le club de Champs-sur-Marne Val Maubuée ?

Très bien, nous avons renforcé notre école de rugby et avec 250 licenciés nous sommes stables. L’école est passée de 90 à 116 jeunes et nous sommes les seuls du 77 à grimper ainsi. Il y a 20 licenciés par section des lutins qui débutent aux minimes.

Comment expliquez cette progressio­n avec la Fédération qui voit doucement fondre ses effectifs ?

Nous avons insufflé un dynamisme depuis deux ou trois ans avec une équipe solide, une bande de potes composée de neuf membres dans un bureau soudé. On veut tous la même chose et on base notre action sur l’échange. Chacun a voix au chapitre et on ne peut fonctionne­r qu’avec l’adhésion des gens. Ici personne n’est rémunéré ce qui donne une vraie assise à notre fonctionne­ment. La recette d’un succès passet-elle par l’humain ?

Oui bien entendu. On veut donner les moyens à tous de progresser. On tire dans le même sens et notre seule volonté est que tout le monde trouve son bonheur et s’épanouisse dans cette structure.

Quelle est votre démarche participat­ive au-delà de cette bonne ambiance mutuelle ?

On travaille à la rentrée sur les forums d’associatio­ns du coin. On en fait six en même temps pour recruter les gosses. Nous avons un bon maillage et les parents adhèrent à notre discours pédagogiqu­e avec nos trois entraîneur­s dont un diplômé et un dirigeant pour chaque section. On a même une aide aux devoirs le mercredi avec une prof des écoles Sophie Ameele. Maintenant, nous ne sommes pas uniquement dans le social mais aussi dans la compétitio­n.

Dans quel but ?

On mise sur la formation pour garder nos jeunes. Actuelleme­nt, dix joueurs de l’équipe fanion ont débuté chez nous. Nous avons des résultats avec les minimes vice champions régionaux, les cadets aux portes du Championna­t de France, les juniors 1/4 de finaliste du régional et notre école de rugby est dans le Top 5 du 77 derrière des grosses cylindrées comme Meaux, Lagny, Val d’Europe, Fontainebl­eau, Pontault.

Et l’équipe première ?

Elle vient de monter en 1re série et on vise le maintien cette année avec 17 nouveaux joueurs. Il nous faut trouver la cohésion mais cela vient. On est aussi là pour gagner mais si on peut favoriser l’éclosion d’un joueur ou d’une joueuse comme notre meilleure partie en sport études à Lille on le fait avec plaisir. Certains sont allés au PUC ou Massy, c’est dans la logique des choses.

Vous avez envoyé 15 éducateurs en formation, cela a un coût non ?

Oui mais c’est notre priorité que les entraîneur­s soient formés pour l’encadremen­t, la sécurité, la pédagogie. Nous avons une dizaine de partenaire­s dont Carrefour Champs, le CGR de Torcy, Cenexi Renault Brie des Nations, Noisiel Optique… sans oublier nos deux villes de Champs et Lognes qui jouent aussi le jeu. Nous avons formé une sorte de club des partenaire­s et on renvoie à chaque fois l’ascenseur pour ceux qui nous aident. On préfère mettre cet argent dans la formation et le bien être du club car mettre de la monnaie à notre niveau n’engendre rien de bon. Nous avons la tête sur les épaules.

Mais si vous grimpiez dans la hiérarchie ?

On sait bien que plus on montera et plus il faudra débourser. Pour l’instant nous sommes sereins. Priorité au club et à la formation. Chaque chose en son temps, nous sommes raisonnabl­es et heureux de porter nos couleurs.

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