La Marne (édition Meaux)

Meaux rencontrer­a Saint-Etienne, champion de France en titre

La Ville de Meaux s’est mobilisée derrière son équipe de gymnastiqu­e, fleuron depuis 28 ans au plus haut niveau. Un très grand match et une qualificat­ion méritée. Meaux, qui termine premier de poule, rencontrer­a Saint-Etienne à domicile le 24 février.

- Pascal Pioppi

Les dirigeants de la gymnastiqu­e meldoise avaient mis les petits plats dans les grands pour recevoir une rencontre capitale du nouveau Top 12, samedi 27 janvier. Dans un gymnase Leboeuf bondé, ce spectacle haut de gamme a été une double réussite : populaire et sportive.

Un match à enjeu

Un moyen rêvé de revoir cette équipe meldoise qui s’est installée il y a 28 ans au plus haut niveau national et qui est le fleuron du sport formateur de la ville. Cette rencontre n’était pas pour autant un show malgré l’écran géant, les artifices, les intermèdes et le speaker Mathieu Friboulet, venu de Rouen.

C’était un match à enjeu avec la victoire impérative sur Beaucaire-Tarascon et arracher ensuite la première place pour recevoir de nouveau le 24 février. Mission doublement accomplie pour des jeunes qui ont matché à leur niveau avec toujours ce même sérieux qui est la marque des athlètes motivées par l’enjeu.

Les jeunes de Meaux, derrière leur chef de file Marine Boyer, irréprocha­ble dans ses passages mais aussi dans le soutien moral, ont fait fort. Dans ce système de 12 duels (3 points la victoire, 1 point la défaite). Meaux a glané, grappillé sur chaque passage aux quatre agrès. Au total un score flatteur de 30-18 : « Il n’y a rien à dire mais si nous avions eu notre Ukrainienn­e, cela aurait pu changer la donne », concédait le coach de Beaucaire, petite ville de 12 000 habitants et forte de 300 licenciés.

La « machine » meldoise

En face, il y a la machine meldoise avec son axe formateur et ses entraîneur­s compétents qui parlent un même langage. De l’emblématiq­ue président Pinot, revenu de sa province pour l’occasion, à Paul Hamelle qui lui a succédé dans ce même élan de passion, le club est bien drivé. Un amour du sport fidèle aux principes depuis plus d’un demisiècle. Une philosophi­e partagée par tous les adhérents et mise en musique par Patrick Andréani, le mentor, Eric Besson le coach référent et Nathalie Delafraye qui apporte cette délicatess­e féminine dans cette harmonie fonctionna­nt à merveille.

Le match, bien qu’indécis mais presque gagné d’avance,

Marine et Ju ia im ressio nnant es

a été à la hauteur (7-5, 13-7, 17-11, 20-12) avant le passage à la poutre où Meaux va faire carton plein avec Lapp, Forestier et Marine Boyer, 4e aux derniers JO à Rio. C’est fait et plié et, le sol, dernier agrès, sera conclu par Julia Forestier qui a fait carton plein pour clôturer sur un 30-18 logique.

Soulever les montagnes

En finissant premier, Meaux s’attendait à un petit coup de pouce du destin mais SaintEtien­ne, le favori logique s’est qualifié à la peine en prenant la 4e place. Du coup, le champion de France en titre viendra à Meaux le 24 février pour un match dantesque. Là, Meaux n’est pas favori. Mais qui sait dans cette ambiance qui sera de folie si les protégées du président Hamelle ne réaliseron­t pas l’exploit d’aller en finale le 17 mars.

Il faudra avoir l’ouïe fine pour capter les battements du coeur dans le match d’anthologie qui vient. Mais rappelons-le, les footballeu­rs avaient réalisé le match presque parfait contre Saint-Etienne en Coupe de France, soulevant des murmures d’admiration. Les Meldoises veulent simplement soulever la montagne en courant vers la finale. « Cours Forest » comme on dit à Saint-Etienne. Une manière d’aspirer le succès.

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