Des tapas à déguster en centre-ville
Ouvert depuis fin novembre, O Casa trouve petit à petit sa place dans la vie meldoise, avec un argument de poids : être le seul restaurant du centre-ville à proposer des plats espagnols, et notamment les fameuses tapas, toujours populaires lorsqu’arrivent les beaux jours. D’ici là, les premiers clients commencent déjà à revenir, après une entrée matière un peu timide. « Ils étaient peut-être un peu inquiets de voir des Indiens qui font de l’espagnol », rit Piralitha Selvarajah, femme du patron du restaurant.
Trois expériences en une
Ce choix ne doit pourtant rien au hasard ou à l’opportunisme : avec son époux Vijayaraj, ils réfléchissaient depuis déjà deux ans à se lancer dans une affaire. Ce dernier étant barman de formation, le couple cherchait plutôt dans ce domaine, jusqu’à l’intervention de Jeyasuthan, son beau-frère, chef de son état : « Il a 15 ans de métier dans la restauration espagnole, c’est quelque chose qu’il maîtrise à 100 %. »
Les trois associés décident alors de conjuguer leurs expériences. Le choix de la localité se fait rapidement : Piralitha connaît bien Meaux, puisqu’elle travaille à l’hôpital. Ce qui n’a pas empêché quelques bonnes surprises, notamment dans les relations de voisinage : « On a été impressionné par l’amabilité des autres commerçants, c’est une relation vraiment agréable. Beaucoup d’entre eux sont venus dès le premier jour, on dirait qu’il n’y a pas de concurrence. »
Ouverture tous les jours
Il faut dire qu’O Casa a une particularité autre que sa carte : l’endroit est ouvert tous les jours, y compris le soir, chose plutôt rare dans le centre-ville. Comme le résume Vijayaraj, « les tapas, ça passe plus facilement le soir. » Pour le couple, l’idée est aussi de contribuer à dynamiser le quartier, ce qui passe aussi par les vies nocturne et dominicale.
« Les gens se disent qu’il n’y a rien le soir et à 20 h, les rues se vident. Mais on a l’impression que ça commence à changer. On a vraiment envie d’aider à développer le centre-ville ». Piralitha opine : « Au début, quand on ouvrait le dimanche, il n’y avait personne ! Puis des gens ont commencé à réserver à midi via la Fourchette.com, et on a bien vu que les clients appellent d’autres clients. »
Encore des projets
Dans les mois à venir, les associés entendent continuer à se développer et mobiliser une clientèle de fidèles. Avis aux amateurs, ils envisagent entre autres d’exposer différents artistes dans le restaurant, de manière mensuelle. Mais surtout, tapas obligent… « On attend l’été impatiemment ! », histoire de pouvoir réellement inaugurer « une belle terrasse ».
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