Les pompiers de plus en plus pris pour cible
Pompiers, une profession à risque. Mais au risque inhérent à la pratique des soldats du feu s’ajoute aujourd’hui un autre risque : celui des agressions et des violences dont ils sont victimes.
Qu’ils soient volontaires ou professionnels, les pompiers sont désormais visés par une violence de plus en plus présente sur le territoire français. Ainsi, selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, 2 280 pompiers ont déclaré une agression lors d’une intervention durant l’année 2016. C’est 17,6 % de plus que l’année précédente. Aussi, toujours selon l’ONDRP, 414 véhicules ont été endommagés pour un préjudice estimé de 282 442 euros.
C’est dans ce contexte particulièrement alarmant que les élus du conseil départemental de Seine-et-Marne ont voté la semaine dernière une motion pour soutenir les pompiers du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS 77).
16 agressions en Seine-et-Marne
En Seine-et-Marne, la tendance est aussi à la hausse. « Les dépôts de plainte pour outrages ou violences à l’encontre des sapeurs-pompiers, dégradation de matériel et appels malveillants sont passés de 8 en 2015 à 16 en 2017, précise le Département. Ces chiffres faibles par rapport à la tendance nationale expriment les bonnes pratiques mises en place en Seine-etMarne et qui doivent être encouragées et pérennisées. »
Et de poursuivre : « (Ces chiffres) ne donnent pas un reflet parfaitement exact de la situation. Les sapeurs-pompiers sont en effet confrontés à la banalisation de certains faits d’outrages verbaux qu’ils ne font pas systématiquement remonter à leur hiérarchie. Nous leur exprimons notre soutien et notre solidarité pour l’engagement sans faille à protéger la vie des autres. »
« Un accompagnement individualisé »
Aussi les élus demandent dans leur motion « au gouvernement de renforcer la coordination entre les services de secours et les forces de sécurité et les dispositifs de sécurisation mis en place localement », mais aussi « la substitution du matricule des agents à leur identité pour les dépôts de plainte afin de prémunir les sapeurs-pompiers, ainsi que leurs familles, contre toute forme de représailles et l’amélioration de la remontée des informations sur les faits de violence ». Aussi, les élus de Seine-et-Marne souhaitent « un accompagnement individualisé des sapeurs-pompiers victimes de violences, notamment par une meilleure prise en charge physiologique ».
« Une tendance alarmante »