Le sport adapté montre l’exemple
Vous êtes dubitatif sur un championnat national réservé aux handicapés mentaux ? Le déplacement au boulodrome de Meaux aurait peut-être changé votre point de vue. Les joueurs de pétanque y ont montré une leçon de vie, de sport aussi pour la dextérité, la concentration et le fair-play.
Dans ce championnat à 64 équipes, il fallait déjà sortir des poules pour passer les autres étages et toucher le Graal d’une finale nationale. Pas facile pour ces triplettes mixtes composées avec un joueur du circuit normal. Cette 4e édition a trouvé aussi son lieu à Meaux : « On a des repères ici et en plus il y a une fête très sympa » glissait malicieusement Robert, venu de l’Est. Sylviane Auguste, la responsable nationale, partageait cette impression : « C’est bon enfant, studieux mais aussi sérieux avec un réel apport mutuel. Il y a un vecteur d’intégration qui est très fort ce qui permet de poser un autre regard sur le handicap. »
« Un cran au-dessus »
Christopher venu du 91, éliminé juste avant la finale, relativisait malgré une déception légitime : « Je m’entraîne dur tous les jours depuis l’âge de 12 ans. J’adore ce sport moi qui ai commencé par le football. Je me suis confronté à notre maître J-P Leroy en demi-finale qui a joué un cran au-dessus. »
En regardant évoluer ces athlètes dont Joseph (Meurthe-et-Moselle) auteur d’un sans-faute au tir sur 10 frappes ponctuées par de nombreux carreaux, on se dit que ce sport est formateur et ouvre la voie à la filière dite « normale » avec les grands champions qui apprécient aussi à leur juste valeur de partager une telle passion.
Un bien beau moment de sport conclu par le jet du dernier but par Martine Bullot vice-présidente chargée de la Jeunesse et des Sports au Conseil départemental, impressionnée elle aussi par cette manifestation qui a attiré la grande foule au boulodrome de Meaux.