Alerte sur les perturbateurs endocriniens
Le journal Le Monde s’est procuré un rapport qui n’a pas encore été publié et dans lequel il est question des perturbateurs endocriniens…
L’Inspection générale des affaires sociales, le Conseil général de l’environnement et du développement durable et le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux se sont penchés sur la question. Ces trois organisations devaient évaluer la stratégie nationale mise en place depuis 2014.
Les perturbateurs endocriniens, présents dans de nombreux produits du quotidien, sont suspectés d’entrer en conflit avec le système hormonal. Les sources d’exposition aux perturbateurs endocriniens sont nombreuses : certains produits industriels, la nourriture, des cosmétiques, les solvants…
Des pathologies en lien
Ce rapport, consulté par Le Monde, fait le lien entre certaines pathologies et l’exposition aux perturbateurs endocriniens. « Un certain nombre d’affections de la santé humaine sont aujourd’hui suspectées d’être la conséquence d’une exposition aux perturbateurs endocriniens (PE) : baisse de la qualité du sperme, augmentation de la fréquence d’anomalies du développement des organes ou de la fonction de reproduction, abaissement de l’âge de la puberté. Le rôle des PE est aussi suspecté dans la survenue de certains cancers hormonodépendants, ainsi que des cas de diabète de type 2, d’obésité ou d’autisme », décrit le rapport.
L’âge de l’exposition serait également un élément important. En effet, en cas d’exposition du foetus, de l’enfant ou de l’adolescent, les impacts sur la santé seraient encore plus importants.
A surveiller : les sols, l’air, l’eau…
Le texte plaide pour une meilleure surveillance : « La surveillance des sols est quasi inexistante, et celle de l’air est très en retard en comparaison avec la surveillance de l’eau, cadrée par une directive européenne ».
Les auteurs dressent un bilan positif de l’action menée par l’Etat depuis 2014 (investissement dans la recherche, évaluation de la situation…). Mais ils soulignent que la France doit poursuivre ses efforts dans ce sens.