Entre résignation et mobilisation
La baisse des effectifs dans certains quartiers de Meaux est l’une des conséquences de la rénovation urbaine des quartiers. En détruisant les tours pour déconcentrer les habitants et favoriser la mixité urbaine, les enfants sont logiquement répartis dans d’autres quartiers de la ville. D’ailleurs, la mairie l’a largement anticipé en construisant une nouvelle école dans l’écoquartier. L’école Charles-Péguy accueille chaque année des enfants supplémentaires. Et à la rentrée de septembre, une classe de primaire viendra grossir les effectifs.
Fermeture révisable, mais « justifiée »
Mais, à l’inverse, certains parents doivent se résoudre à ce qu’une classe de l’école de leurs enfants ferme. Ce sera le cas à l’école Alfred-Binet dans le quartier B de Beauval.
Ce n’est pas la première fois que les parents de cette école se retrouvent dans cette situation.
Après plusieurs semaines de bataille en juin 2017, les parents d’élèves de l’école Alfred-Binet à Meaux avaient eu gain de cause. La classe n’avait pas fermé.
Pour la rentrée 2018, le même scénario se répète. Cette fois, les parents d’élèves ne contesteront pas cette décision car, après concertation avec la directrice, ils savent que plus de vingt élèves ont quitté l’établissement. La fermeture est, donc, « justifiée », selon une mère d’élève.
Mobilisation pour Condorcet
Mais dans le quartier C, à l’école Condorcet, les parents ne veulent pas se résigner. Ils ont accroché une banderole sur le grillage de l’école maternelle dans laquelle l’Inspection académique a décidé d’une fermeture définitive.
Cette école accueille des enfants en toutepetite section de maternelle. Les parents incitent donc les familles ayant des enfants de moins de trois ans à les inscrire pour venir grossir les effectifs. Ils attendent des enfants nés en janvier, février, mars 2016. Ils espèrent ainsi faire fléchir la commission. « Nous avons besoin d’inscriptions pour sauver l’école » indiquent les parents sur leur page facebook.