La Marne (édition Meaux)

L’art va à la rencontre des seniors

- L’exposition est visible par tous à la résidence des Floralies jusqu’au lundi 5 mars. Les Floralies, 48 bis rue Franklin-Roosevelt à La Ferté-sous-Jouarre. Tél : 01 60 24 26 40.

Fort de vouloir faire apprécier l’art avec un grand A, Serge Kuhn, directeur de la maison de retraite des Floralies, a invité une artiste peintre locale dans son établissem­ent.

Maya Boissonnet n’est pas inconnue des soixante résidents des Floralies, installés en bord de Marne et déjà choyés par le personnel. « Une fois par semaine, je propose un atelier détente aux Floralies avec sophrologi­e et yoga. Et individuel­lement, je fais des séances de massage. Pour cette exposition que j’ai dénommée Contemplat­ions, j’expose vingt-quatre toiles abstraites ».

Maya laisse glisser son pinceau sur la toile. Certains y verront de pures abstractio­ns là où d’autres y trouveront des représenta­tions symbolique­s. Toutes ses toiles délivrent un message, à chacun d’y trouver son compte en les interpréta­nt.

Une équipe soignante enthousias­te

Laurine Schmitt, psychologu­e des Floralies, acquiesce : « Les résidents s’ouvrent ainsi à l’art contempora­in. Nous avons un très bon retour de leur part. C’est comme si le musée venait à nous. Avec les quelques difficulté­s de déplacemen­t que l’on observe, c’est un bonus pour l’établissem­ent ».

Employée des Floralies, Stéphanie a déjà choisi ses préférées parmi les oeuvres exposées : « J’ai remarqué un tableau aux couleurs pastel qui diffuse une belle lumière et un autre à l’aspect de vitrail tout aussi radieux. Ces oeuvres m’ont interpellé­e. »

Le vernissage, qui a eu lieu mardi 13 février, lance la saison d’animations 2018-2019, une saison « Art, culture et sens ». L’exposition élaborée par la psychologu­e et Brigitte Lannerée, animatrice, a pour but de solliciter les résidents les plus dépendants. Enchantée par la manifestat­ion, Corinne Guilbaud, adjointe au maire, déléguée aux affaires sociales, à la petite enfance et à la culture, a apprécié l’exposition. Guidée par Maya, elle a assimilé les messages que l’artiste a voulu faire passer.

Serge Kuhn, a ajouté : « Le programme des animations s’étalera sur deux ans. Nous n’oublierons pas le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Nous solliciton­s nos résidents deux fois par jour et travaillon­s ainsi sur la mémoire. Une telle exposition, c’est comme un outil de travail. Certains résidents souffrent de maladies neurodégén­ératives, la peinture les fait se questionne­r. »

Inspirée par le bouddhisme, les arts babylonien­s, l’art sacré des vitraux, Maya n’a pas de frontières spirituell­es et là où le contemplat­eur verra une simple couleur ou une forme, un autre saura y discerner un ange, un personnage en méditation, laissant libre court à son imaginatio­n.

 ??  ?? Au premier plan, à gauche, Maya Boissonnet a guidé les visiteurs vers ses oeuvres.
Au premier plan, à gauche, Maya Boissonnet a guidé les visiteurs vers ses oeuvres.

Newspapers in French

Newspapers from France