Quand Eric Leblacher se livre
Eric Leblacher possède de multiples casquettes ! Normal pour un cycliste. Mais après une carrière pro, une autre d’organisateur de manifestations d’envergure comme le trail du Pays de Meaux, sa dernière, d’athlète toujours en activité avec la course à pied, le duathlon avec le titre de Champion de France, ses Marathons des Sables… voici l’homme d’Armentières écrivain. Enfin pas tout à fait, car il vient d’écrire la préface d’un excellent livre sur le cyclosportif.
Qu’est-ce que le cyclisme pour vous ?
Le cyclisme est pour moi bien davantage qu’un sport, c’est mon éthique de vie. L’année qui va suivre marque une nouvelle année de pratique cycliste et pourquoi chercher à dissimuler une implacable vérité qui est celle d’espérer qu’il y en ait des dizaines d’autres. J’ai eu la chance d’être coureur cycliste pro plus de cinq ans et de participer au circuit World Tour qui regroupe les meilleures équipes du monde. Je n’ai couru que dans deux équipes classées parmi les vingtmeilleures au Monde. J’ai couru sur les cinq continents, j’ai pris part aux grands Tours autant que faire se peut, j’ai porté le maillot de la sélection nationale, j’ai fait deux championnats du monde, j’ai gagné une semi-classique en Belgique, j’ai gagné à l’Etoile de Bessèges.
La plus belle des victoires de votre carrière ?
Encore maintenant, je ne le sais pas. Professionnel n’est qu’une catégorie dans mon esprit, qu’une capacité physique, mentale, qu’une aptitude jugée hors norme par le commun des mortels, qu’un objectif cycliste à accomplir dans l’océan de mes rêves de sportif. Il y a tant de belles choses à vivre dans le sport que c’est presque moche de n’être qu’un coureur professionnel le temps de sa vie sportive.
Que souhaitez-vous pour ce livre ?
Je souhaite que ce livre aide à aller encore plus loin dans l’approche de la pratique de chacun en donnant les clés nécessaires au succès. Le cyclosport offre des terrains de jeux et d’expressions fantastiques. Et puisque j’ai l’honneur de figurer parfois en tête de course, je vous avoue que le niveau y est souvent très relevé et que l’on touche souvent le haut niveau. Une épreuve cyclosportive s’apparente dans mon esprit à un marathon ou Kenyans et Éthiopiens côtoieraient des pratiquants moins talentueux, moins disposés à s’adonner à 100 %, modestes ou simples joggeurs à la détermination néanmoins sans faille et aux objectifs tout aussi fixés.
Une philosophie de sportif ?
Je ne ferai jamais de distinguo dans la façon de considérer un pratiquant, dans la façon de considérer une épreuve, dans la façon de considérer une ambition ou une victoire. Il n’y a pas de petites victoires. A chacun son Everest. La vie n’est belle que lorsqu’elle vous permet de vivre en situation de liberté. Vive le vélo !
A quand la sortie de votre propre livre ?
J’y pense parfois, j’ai gardé toutes mes notes. Peut-être un jour !