Alcoolisme chez les femmes : déceler les signes d’alerte
De nombreuses femmes souffrent d’une dépendance à l’alcool. Un jeu vidéo a été imaginé pour sensibiliser sur cette maladie encore taboue.
En France, au moins 500 000 femmes sont touchées par l’alcoolisme. Addict Aide lance une nouvelle campagne de sensibilisation afin d’aider la population à déceler les signes de cette addiction à l’alcool.
Cette maladie est reconnue par l’Organisation mondiale de la santé depuis 1978. Pour alerter les internautes, l’association a pourtant eu une nouvelle idée. Elle a décidé de reproduire l’appartement qu’occupait Laurence, entre 2004 et 2010, dans le cadre d’un jeu vidéo.
Frigo vide, taches de vin sur le tapis, miroirs brisés… Au total, plus de 7 000 personnes ont enquêté sur cet appartement et sur de nombreux indices virtuels. Une enquête pour tenter de percer le secret de Laurence, ancienne cadre supérieure. Si les suppositions s’enchaînent, les internautes passent à côté de la vérité. « Il est facile de passer à côté de l’addiction d’un proche », alerte Addict Aide. Personne n’a compris, qu’en réalité, Laurence était alcoolique. Un frigo vide car Laurence se nourrit uniquement d’alcool, le tapis abîmé par le vin…
Ces signes qui peuvent vous alerter
Aujourd’hui, dans les représentations de la société, une femme qui boit reste mal perçue. Certains signes peuvent évoquer une alcoolisation trop importante. Il faut rester attentif à un changement d’humeur ou de comportement (agressivité, repli sur soi, tristesse…). Il est également conseillé d’observer des changements dans le rythme de vie (appétit, sommeil, consommation d’alcool). Ainsi, mieux vaut rester attentif à un proche qui néglige son travail ou ses responsabilités familiales.
D’autres signes doivent alerter : des absences sur le lieu de travail, des risques sur la route, un comportement agressif, un achat plus important d’alcool…
Observer ces différents facteurs peut aider à déceler un comportement addictif mais il est souvent difficile d’en parler avec la personne concernée. Cette dernière peut se sentir jugée et peut se fermer au dialogue. Aussi, une fois que vous avez pris conscience qu’un de vos proches souffrait d’une addiction à l’alcool, il faut tenter d’entamer un dialogue. Sans prendre sa place ni être trop intrusif et évidemment, sans juger.