Feu vert pour les 50 logements
On connaît le parcours du combattant qu’a connu le Plan Local d’Urbanisme (PLU) à Pleudaniel. Il aura fallu l’établissement de 5 PLU, et la pugnacité de la municipalité pour enfin voir le dernier dossier validé par les services de l’état. Le projet immobilier en centrebourg peut être enfin lancé, si les bailleurs sociaux se lancent.
Retour en 2004 : la municipalité d’alors, manquant de réserve foncière, achète la ferme de Poul Huré et ses deux hectares de terrain.
De 15 à 3,5 ha
En 2005 un premier dossier est déposé autour d’un projet prévoyant 15 ha constructibles pour toute la commune. Retoqué à l’époque, pour inadéquation entre l’évolution démographique de la commune et la quantité de terrain demandée, il est alors recommandé de s’adjoindre les services d’un bureau d’étude pour mener à bien le PLU.
La succession des lois sur l’environnement Grenelle, et la loi Alur ralentissent encore l’aboutissement des dossiers.
Le dernier, en date de juin 2017, a réduit ses ambitions et demande donc uniquement de rendre constructible 3,50 ha (2 ha pour Poul Huré et 1,50 ha de terrain privé).
Situation idéale
L’agglomération a validé le projet et les services de l’état ont donné un avis favorable à la mi-septembre.
Pour Didier Rogard, c’est un soulagement : « on peut maintenant construire sur ce terrain, idéalement situé en centre-bourg. Il y a deux opérations : une opération de rénovation pour le corps de ferme, et une opération de construction de logements neufs sur le terrain. Maintenant on attend les bailleurs sociaux ».
Frilosité des bailleurs sociaux
Mais pour le moment, la réforme du gouvernement autour des APL, les rend plutôt frileux.
En effet ils toucheront moins d’aides de l’état, ce qui impacte directement leur capacité d’investissement.
La commune a contacté ses partenaires habituels : Côtes d’Armor Habitat, Armorique Habitat, Soliha et BSB mais sans réponse affirmative de leur part.
Jeunes ménages et séniors
« Le lotissement serait d’une quarantaine de maisons pour jeunes ménages, et nous pourrions faire cinq à six logements dans le corps de ferme pour nos anciens. Le projet est bien engagé, nous avons travaillé avec le cabinet Dupeux-Fillouze de Rennes pour l’aménagement, nous avons gardé une réserve financière de 60 000 € pour démarrer le projet et LTC apportera une aide pour l’accompagnement. Ce projet de rénovation est bien dans les prescriptions de LTC en matière d’urbanisme ».
Reste donc maintenant à convaincre les bailleurs sociaux de s’engager sur ce projet. « On attend encore quelques mois, on pourrait démarrer le lotissement dans un premier temps, et voir si la commune peut s’engager dans la rénovation du corps de ferme, puisque maintenant les deux opérations peuvent se désolidariser ».
Quoi qu’il en soit, le PLU est maintenant opérationnel et rien ne s’oppose plus à la réalisation de ce projet de lotissement, attendu depuis plus de dix ans.