Le troisième du nom
Le pont Canada, a été inauguré en juillet 1954 ce qui incite le maire de Tréguier à demander son classement.
Deux ponts l’ont précédé à cet endroit depuis 1835. Le premier, suspendu, a été initié par M. Ozou, négociant à Tréguier qui en décide la construction en 1832. Il le fait bâtir à ses frais mais instaure un péage. La loi de 1880 mettra fin à cette pratique au nom des « Droits de l’homme ».
Hélas, cet ouvrage ne satisfait pas la commune de la Roche-Derrien. En effet, par vives eaux, le pont est à 3 mètres au-dessus de la rivière.
Seules les gabarres peuvent circuler, tout caboteur à la voile y risque son mât. Des projets de canaux parallèles sont étudiés en vain. Le pont est démoli en 1886, un nouvel ouvrage à travée mobile est construit pour libérer la circulation des voiliers. Il sera dynamité à la fin de la Seconde Guerre Mondiale puis reconstruit avant l’actuel pont en béton inauguré en 1954.
Quant au nom du pont, son origine reste floue ; Rien à voir avec l’Amérique du Nord, il pourrait s’agir du nom d’un bac qui reliait les deux rives à l’origine, ou d’une déformation du mot breton keuneuta (couper et chercher du bois de chauffage…).
Source : histoiremaritimebretagnenord.fr, le passionnant blog de Pierre-Yves Decosse qui y raconte en détail l’histoire du pont trécorrois.