François Héry, un maire bâtisseur
Quatre ensembles vocaux seront à l’unisson, dimanche 19 novembre à l’église, pour un concert hommage à François Héry, maire bâtisseur de Saint-Quay-Portrieux, à l’occasion du centenaire de sa naissance.
Déjà fin janvier 2017, pour le centenaire de la naissance de François Héry (1917-2012), le maire Thierry Simelière et François Hery fils, ont déposé une gerbe devant sa sépulture. Ce fut l’occasion de retracer l’intensité de la vie de ce maire bâtisseur, au service des Quinocéens de 1977 à 1995.
En 1994, quelques mois avant sa disparition, l’élu affirmait : « je ne dormais pas bien toutes les nuits ». Et pour cause, François héry fut maire pendant 18 ans, après avoir été 24 années conseiller municipal.
Du collège au port en eau profonde
Il a démarré son premier conseil municipal en janvier 1953. En 1965, il est élu auprès de Robert Richet et devient son premier adjoint en 1971. C’est tout naturel qu’après le décès brutal du maire, il lui succède en 1977. Durant trois mandats successifs, il n’aura de cesse d’innover et de construire.
On lui doit le foyer des jeunes travailleurs, le groupe scolaire des Embruns, le collège Camille Claudel, l’école de musique, l’office de tourisme, l’esplanade du casino ou l’aménagement du parc de la Duchesse Anne.
Déjà au début de son premier mandat, il inscrit à l’ordre du jour du premier conseil de 1978 la première délibération sur la création d’un port en eau profonde, un chantier qui prendra 13 ans de 1978 à 1990. Il surprendra tout le monde avec ce projet qui était déjà dans les esprits du côté de Pléneuf-Val-André. Il milite également pour la cession des terrains communaux en vue de construire le lycée hôtelier la Closerie et la résidence Jeanne d’Arc.
Musicien dans l’armée
Né à Saint-Quay-Portrieux le 25 janvier 1917, François Héry pensait épouser une vie d’ecclésiastique. Il entre au séminaire et obtient son baccalauréat quand les premières menaces de guerre arrivent. En 1939, il achève deux années de service militaire puis est rappelé sous les drapeaux pour combattre sur le front de l’est avec son Régiment d’Infanterie. Après trois jours de combat acharné, il est fait prisonnier et doit rejoindre à pied la Belgique. S’ensuivent cinq années de camp de prisonnier près de Torgau en Allemagne.
C’est tout naturellement que, de retour en France, il s’engage dans l’armée dans le corps de la musique militaire pour conjuguer uniforme et passion pour la musique. Réformé pour cause médicale, il revient à Saint-QuayPortrieux au collège Stella Maris enseigner la littérature et l’histoire aux élèves de la section navale. Concert hommage dimanche 19 novembre, à 16 h, en l’église de SaintQuay.