Pourquoi ce grand silence dans la Galaxie?
Si les extraterrestres existent, pourquoi ne les a-t-on encore jamais rencontrés ? La question est loin d’être tranchée scientifiquement, mais des éléments qualitatifs et quantitatifs permettent d’y réfléchir.
Il est aussi absurde de concevoir un champ de blé avec une seule tige qu’un monde unique dans le vaste Univers. » Ainsi formulait Métrodore, disciple d’Epicure, au IVe siècle avant notre ère, le principal argument pour l’existence d’autres formes d’intelligence dans l’Univers. Cet argument est repris à travers les siècles par les partisans de la vie extraterrestre, sous des formes qui ne diffèrent pas fondamentalement de sa formulation initiale. La Voie lactée contient environ 100 milliards d’étoiles. Certains considèrent que ce nombre est suffisamment grand pour rendre l’argument de Métrodore plausible ; d’autres ne sont pas impressionnés et restent sceptiques quant à l’existence d’autres formes de vie intelligente. L’ère moderne des recherches sur la communication interstellaire, désignées par l’acronyme Seti (Search for Extra-Terrestrial Intelligence), a commencé en 1959. Les physiciens américains Giuseppe Cocconi et Phil Morrison ont privilégié les ondes radio comme le meilleur moyen de communication. Ces ondes pénètrent en effet les nuages galactiques de gaz et de poussières, permettant de voir loin dans la Galaxie, contrairement aux ondes du domaine visible. Elles transportent aussi moins d’énergie que les autres types de photons, ce qui rend l’envoi d’un message radio préférable sur le plan énergétique. Frank Drake, alors tout jeune astronome au National Radioastronomy Observatory de Green Bank, aux États-Unis, dresse le premier plan de recherche systématique de signaux