« Les chimpanzés représentent une richesse unique et inestimable »
L’étude des chimpanzés et de leurs comportements culturels reste le coeur de métier de Sabrina Krief. Mais, depuis de nombreuses années, la primatologue s’est aussi engagée avec passion pour la défense des grands singes et de la biodiversité, mis en dange
L’étude de l’automédication chez les chimpanzés – leur capacité à ingérer des produits (écorces, feuilles, terre…) pour se soigner – est un fil rouge dans la carrière de Sabrina Krief. Entre 1999 et 2008, alors qu’elle étudiait la communauté de chimpanzés de Kanyawara, dans le parc national de Kibale, en Ouganda, elle a ainsi identifié plusieurs plantes consommées par ces primates dans un but thérapeutique : l’écorce et la résine d’un arbre baptisé Albizia grandibracteata, par exemple, qui leur servent contre les maux de ventre et certains parasites. Depuis 2008, Sabrina Krief poursuit ses recherches auprès d’une autre communauté de chimpanzés du parc national de Kibale, celle de Sebitoli. Ce travail l’a amenée à s’engager activement pour la protection des chimpanzés et, plus généralement, des grands singes et de la biodiversité. Il faut dire que les menaces liées aux activités humaines sont nombreuses : déforestation, braconnage, pollution… La Recherche Vous repartez en Ouganda au début de l’été. Quel est le but de cette mission? Sabrina Krief Notre objectif est de renforcer la coordination entre recherche et conservation, tout particulièrement la lutte contre le braconnage. En effet, parmi les derniers événements qui se sont produits au sein de la communauté de chimpanzés que nous suivons, il y a eu le piégeage de notre mâle dominant en début d’année. Il s’est fait prendre la main dans un piège à collet fabriqué avec du câble de vélo. Le piège à collet est un système de noeud coulant, mis sous tension à partir d’un tronc d’arbuste et accroché dans le sol, destiné au petit gibier, comme les antilopes. Le piège se redresse lorsque l’animal marche dedans ; celui-ci est propulsé en l’air et reste pendu par la patte. Mais comme les chimpanzés sont plus lourds et plus forts, ils restent au sol quand le piège se referme sur eux. Affolés, en se débattant, ils arrivent généralement à casser le tronc auquel le piège est accroché et à
Maître de conférences au Muséum national d’histoire naturelle, à Paris, Sabrina Krief organise régulièrement en Ouganda des actions de sensibilisation à la préservation des chimpanzés.
s’enfuir, mais pas à ôter le câble incrusté dans leur chair. Cela peut se terminer de manière dramatique pour eux avec, après plusieurs mois, la nécrose et la perte de tout ou d’une partie du membre attrapé. Dans le cas de notre mâle alpha, nous avons tenté de le libérer du câble au cours de ma précédente mission sur le terrain, en février, avec une équipe de vétérinaires ougandais. Mais nous avons échoué. Il était trop apeuré et a toute de suite perçu que cette équipe n’était pas habituelle. Je voudrais donc retenter le coup cet été. Je précise que ce type d’événement est le seul moment où nous nous autorisons à intervenir, car c’est une action humaine qui met en jeu la santé et la survie de ce chimpanzé sauvage.
Pourquoi est-il compliqué de retirer ce câble ?
La première raison est liée au mode de vie du chimpanzé sauvage : il ne vit pas en solitaire. Pour s’approcher d’un individu blessé et l’anesthésier, il faut faire en sorte qu’il n’y ait pas de membres du groupe autour, surtout s’il s’agit du mâle dominant. En effet, si l’un des autres chimpanzés de la communauté le voit au sol, en train d’être manipulé par les humains, cela risque de remettre en cause beaucoup de choses dans sa hiérarchie et dans sa relation à l’humain. Il faut donc choisir le moment opportun, qui est très rare. L’autre raison pour laquelle une telle opération est compliquée, c’est que, lorsqu’on endort un chimpanzé, son réflexe est de partir dans le sous-bois sans que nous puissions le suivre, avec le risque qu’il s’endorme dans un marécage, tombe dans une rivière… Le plus souvent, il grimpera dans un arbre. Or comme l’anesthésie fait de l’effet au bout de dix à quinze minutes, il a le temps de monter très haut avant de s’endormir. Le danger est alors qu’il tombe de plus de 30 mètres de haut sous l’effet de l’anesthésie, qu’il rebondisse sur les branches et que nous ayons beaucoup de mal à le récupérer dans la bâche que nous tendons au moment de sa chute.
Comment allez-vous vous y prendre cette fois?
En février, le chimpanzé était très stressé quand les vétérinaires sont arrivés, et tout le groupe avec lui. Résultat, ils ne faisaient que fuir ! Mais, dès que les vétérinaires sont partis, les chimpanzés sont redevenus normaux et nous avons pu nous en approcher à nouveau – au passage, cela nous indique qu’ils sont capables de faire la différence entre nous, les équipes qu’ils côtoient au quotidien, et des personnes qu’ils ne connaissent pas, comme les vétérinaires à qui nous avions fait appel. Pour la prochaine tentative, je vais d’abord habituer les chimpanzés au matériel, les pointer avec le fusil, avant d’intervenir. Mon collègue Norin Chai, vétérinaire de la Ménagerie du jardin des Plantes, va me rejoindre et nous allons tenter l’opération ensemble. Je me suis même reformée en anesthésie vétérinaire pour l’occasion !
Le braconnage est-il un danger sérieux pour les chimpanzés ?
Oui, près de 30 % des chimpanzés que nous suivons ont des mutilations dues à des pièges ! On a par exemple un jeune individu qui a perdu ses deux pieds. Il a survécu, mais il est amputé juste sous les genoux. Chez d’autres congénères, il manque uniquement des phalanges. Mais, pour des animaux qui comptent énormément sur leur dextérité et qui ont besoin de toutes leurs phalanges aux mains et aux pieds pour la mettre en oeuvre, on devine les conséquences catastrophiques que cela peut avoir. Et ceux que l’on observe sont ceux qui ont survécu. Les plus jeunes qui ne parviennent pas à se libérer meurent dans ces pièges.
Quelle est la raison de ce braconnage ?
La plupart du temps, il n’est pas destiné à attraper des chimpanzés ou des primates : les Ougandais ne mangent pas de viande de ce type d’animaux – c’est l’une des raisons pour lesquelles il est plus facile d’observer les chimpanzés en Ouganda qu’ailleurs en Afrique, où la viande de grands singes est particulièrement appréciée. Mais il arrive tout de même que cet animal soit chassé pour sa consommation. En août 2016, on a retrouvé une femelle de la
communauté tuée et rôtie chez un villageois habitant en bordure de la forêt, travaillant dans une plantation de thé. Cela a fait rejaillir un problème crucial : celui de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté. Tant que l’on n’aura pas progressé sur cette question, il restera difficile de préserver la faune sauvage.
D’après vos observations, comment les chimpanzés s’adaptent-ils à cette menace ?
Notre suivi de certains chimpanzés gravement mutilés a montré qu’ils utilisent, pour se déplacer, les mêmes arbres que les membres valides de leur communauté et qu’ils peuvent grimper aussi haut qu’eux. En revanche, nous avons observé qu’ils consacraient plus de temps à chercher leur alimentation et à se nourrir – et donc moins à se reposer et à s’épouiller – que les individus en bonne santé. Pour ce qui est de leur capacité à traverser une route, nous avons montré, grâce à un dispositif de caméras, que les individus mutilés traversent moins souvent la route que leurs congénères : cela signifie qu’elle représente vraiment, pour eux, un obstacle important (1).
Vous consacrez une partie de votre temps à sensibiliser la population ougandaise à la conservation des chimpanzés. Quelles sont les actions que vous menez dans ce domaine?
Nous organisons des actions d’éducation environnementale dans les écoles, les campements de thé et auprès de la population en général. Nous intervenons aussi auprès des autorités politiques, judiciaires… Dans le cas de la route nationale qui traverse le parc de Kibale, par exemple, notre objectif est de convaincre le gouvernement et l’organisme qui gère les routes, l’Uganda National Roads Authority, d’améliorer la signalisation et la sécurité. Rendez-vous compte : sur cette route très fréquentée qui fait la liaison entre la capitale, Kampala, et la République démocratique du Congo, il n’y a ni barrière, ni poste de garde, ni panneau indiquant que l’on entre dans un parc national ou que vivent là des animaux sauvages ; enfin, de plus en plus de gens déposent de la nourriture pour les animaux ou jettent leurs déchets sur le bord de la route. Tout cela crée du danger : ces deux dernières années, deux chimpanzés ont été victimes d’accidents constatés (il a donc pu y en avoir plus). Malheureusement, si l’un des chimpanzés s’en est sorti sans blessure grave, l’autre est mort. De nombreux animaux sont victimes de collision.
Quel est l’objectif de cette sensibilisation ?
L’idée est de diffuser aux Ougandais les résultats de nos observations, mais aussi le fait que les chimpanzés sont une espèce très menacée, notamment par les intérêts humains, alors qu’ils repré-
sentent une richesse unique et inestimable pour l’Ouganda et qu’il faut agir pour les préserver. Nous faisons notre maximum pour renforcer la communication entre les locaux, les populations riveraines, les autorités de gestion du parc et nous, qui sommes au coeur de tout ce système et qui constatons les conséquences de ce manque de coopération sur la forêt et sur les animaux. C’est un enjeu capital, qui doit concerner tout l’écosystème local, humains compris. Et pas seulement en Ouganda. Il est également fondamental de faire de la diffusion auprès du grand public ici, en Europe. Il faut encourager les gens à avoir une consommation citoyenne, responsable. De ce point de vue, je suis plutôt positive. Nous y avons contribué grâce, notamment, aux expositions du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et du musée de l’Homme. Lors des conférences et ateliers que j’anime, je constate qu’on a fait un bond en avant énorme dans la prise de conscience, en particulier chez les jeunes : de nombreux enfants sont aujourd’hui au courant, par exemple, de l’effet désastreux de la consommation d’huile de palme sur le sort de la forêt et des orangs-outans.
Vous avez commencé à suivre les chimpanzés de Sebitoli il y a neuf ans. Pourquoi cette zone?
Mon souhait, à l’époque, était de comparer deux communautés de chimpanzés. Nous cherchions en particulier à savoir si l’automédication, que l’on avait observée chez les chimpanzés de Kanyawara au cours des dix années
précédentes, était un comportement partagé par d’autres communautés de chimpanzés, et s’il existait des comportements propres à chacune d’elle. Je voulais donc vraiment avoir un environnement similaire pour aborder cette question. Quand on a fait le recensement des zones où l’on pouvait travailler avec l’Uganda Wildlife Authority (UWA, l’autorité qui gère le parc de Kibale, NDLR), plusieurs sites se sont présentés à nous, dont Sebitoli. C’est une zone située à l’extrême nord du parc de Kibale qui n’avait jamais été étudiée par les chercheurs. Elle est adjacente au territoire des chimpanzés de Kanyawara. Mais elle ne m’a pas paru, au départ, particulièrement attractive, à cause de la route nationale, des usines de thé tout autour avec leurs générateurs qui faisaient un bruit pas possible. Surtout, les habitants des environs nous disaient qu’il n’y avait pas de chimpanzés, en raison de l’exploitation forestière des années 1970 ! Mais, en faisant des recensements sur place, je me suis rendu compte que, malgré la forte activité humaine, la densité de chimpanzés semblait élevée dans cette région, voire plus élevée qu’ailleurs dans le parc. On estime la communauté à une centaine d’individus. Cela a éveillé ma curiosité et je me suis dit qu’il serait intéressant de comprendre pourquoi.
Comment avez-vous appréhendé cette zone, que personne n’avait étudiée auparavant ?
Nous avons d’abord cherché à la décrire, notamment grâce une thèse de géographie réalisée par l’une de mes étudiantes, Sarah Bortolamiol (2). Puisque cet endroit n’avait même jamais été cartographié ou photographié, nous n’avions aucune idée du relief, de la présence des rivières, etc. Nous avons donc mis en place un quadrillage du terrain, en créant des chemins (des transects), et utilisé des images satellite. Nous avons également comparé cet habitat avec celui de Kanyawara. Nous nous sommes alors rendu compte que, même si le coeur des deux communautés de chimpanzés n’était séparé que d’une dizaine de kilomètres, il y avait une réelle différence en termes de disponibilité alimentaire, de relief, etc. À Sebitoli, nous avons par exemple découvert des pentes beaucoup plus importantes ; nous y avons aussi trouvé bien plus d’espèces végétales pionnières, c’est-à-dire des espèces qui ont recolonisé le milieu après l’exploitation forestière. Il y existe notamment une très forte densité et une grande variété d’espèces de ficus, qui représentent une ressource alimentaire importante pour les chimpanzés. Enfin, nous avons délimité le territoire des chimpanzés de Sebitoli. Nous avons pour cela marqué avec des coordonnées GPS chaque endroit où nous croisions un individu que l’on identifiait comme appartenant à la communauté. En analysant le nuage des points, nous avons établi que leur domaine, entouré de plantations de thé et de villages, s’étendait sur près de 25 km2, de part et d’autre de la route goudronnée.
Une relation de confiance avec des chimpanzés est longue à établir. Où en êtes-vous avec les chimpanzés de Sebitoli ?
Depuis le début de l’année, nous parvenons à suivre des mâles adultes au sol, à une quinzaine de mètres. Mais certains individus du groupe ont encore peur de nous. Cela pose problème car, comme ils se déplacent principalement au sol – ils parcourent parfois entre 5 et 10 km en une journée sur un terrain montagneux et marécageux ! –, cela signifie que nous ne pouvons pas les suivre systématiquement pour, notamment, observer leur comportement de sélection de plantes pour l’automédication. Il va nous falloir encore du temps pour compléter cette dernière étape. L’habituation – c’est-à-dire le processus de familiarisation avec les animaux sauvages – impose des règles strictes (lire ci-contre). Elle implique aussi une responsabilité importante :
lorsque l’on décide de commencer l’habituation d’un groupe de chimpanzés, on s’engage pour la vie, ou en tout cas on s’engage pour que quelqu’un prenne la relève en cas de besoin. C’est pour cela que nous impliquons le plus possible les Ougandais dans nos équipes. Et, depuis le début de mes travaux, nous avons mis en place des accords de collaboration avec l’UWA et la plus grande université d’Ouganda, l’université Makerere, à Kampala. Ainsi, dans l’hypothèse où, un jour, un problème géopolitique nous empêcherait, nous chercheurs français, de nous rendre dans le pays, nous aurons quand même une équipe sur place, qui aura été formée et qui pourra continuer à surveiller la zone et protéger les chimpanzés.
Quelles sont les découvertes que vous avez faites concernant les chimpanzés de Sebitoli ?
Il y a trois ans, nous avons mis en évidence un comportement de pillage nocturne. C’était la première fois que des scientifiques observaient cela chez les chimpanzés. Nous avons pour cela utilisé une caméra à déclenchement automatique, posée près d’une tranchée mal entretenue, supposée empêcher les intrusions des animaux sauvages depuis la forêt vers les champs, où l’on avait vu des restes de maïs. Les images recueillies nous ont permis d’établir que ce comportement est partagé par tous les chimpanzés. Les vieux, les jeunes, les mâles, les femelles, les mères avec des bébés… tous sont susceptibles d’aller piller. Enfin, les vidéos nous ont appris que ces vols se déroulaient à un moment stratégique : de préférence en pleine nuit et en période de nouvelle lune – au moment où il y a le moins de lumière (3). En matière d’automédication, nous commençons à avoir des éléments très intéressants. Il semblerait que cette communauté de chimpanzés utilise des plantes que celle de Kanyawara n’utilise pas.
Vous avez également fait des comparaisons entre différents groupes de grands singes. Quels enseignements en avez-vous tiré ?
Il s’agissait d’une étude comparée entre les chimpanzés de Sebitoli et des bonobos de République démocratique du Congo (RDC), sur lesquels travaillait un de mes étudiants en thèse,Victor Narat. Ces bonobos ne vivent pas dans une aire protégée, mais dans une zone où il existe une conservation communautaire menée par l’ONG congolaise Mbou Mon Tour, impliquant des villages qui ont décidé de préserver certaines régions de la forêt en réduisant leurs activités de chasse, de cueillette, etc., parce qu’ils ont constaté la diminution du gibier. Grâce à cette comparaison, nous avons par exemple découvert qu’une frontière nette entre l’homme et la faune sauvage, avec des zones agricoles en bordure (qui attirent les animaux et où les humains travaillent ou gardent leurs cultures) – comme c’est le cas en Ouganda dans le parc national de Kibale – risque finalement de bien plus favoriser la transmission croisée de parasites létaux (notamment digestifs) entre les deux espèces, qu’une zone de conservation où se mêlent activités humaines et vie animale ! L’idée peut paraître contre-intuitive, mais la séparation entre l’homme d’un côté, la forêt et la nature de l’autre n’est donc pas forcément la meilleure solution pour préserver le bien-être humain, et la santé de l’écosystème et de la biodiversité qui vit dedans (4 ) .
Quels sont vos prochains projets de recherche?
À la suite de nos travaux ayant montré la pollution environnementale par des pesticides comme le chlorpyrifos (organophosphoré), le DDT et l’imidaclopride (néonicotinoïde) à Sebitoli (5), nous développons, avec l’entreprise sociale Kinomé et nos partenaires ougandais, un projet pour améliorer la sécurité alimentaire des Ougandais et réduire l’utilisation des intrants chimiques dans une zone autour du parc de Kibale. Avec Barbara Demeneix, qui travaille sur les perturbateurs endocriniens au MNHN, nous cherchons à comprendre les mécanismes d’action des pesticides pouvant expliquer les malformations et anomalies que l’on observe chez les chimpanzés : nous avons recensé une femelle avec un bec-de-lièvre (premier cas décrit de chimpanzé), plusieurs sans cycle reproducteur, de jeunes individus sans narine, d’autres dépigmentés… Nous aimerions aussi, grâce à ce projet, quantifier les effets de ces pesticides sur les humains vivant dans les villages et les plantations de thé à proximité du parc de Kibale. L’idée, à terme, est de créer une « bande tampon » de cultures biologiques, durables et équitables, non attractives pour la faune sauvage, autour du parc. En espérant qu’elle se propage ensuite à tout l’Ouganda ! (1) M. Cibot et al., Am. J. Primatol., 77, 890, 2015. (2) S. Bortolamiol et al., Plos One, 9, e102177, 2014. (3) S. Krief et al., Plos One, 9, e109925, 2014. (4 ) M. Cibot et al., Plos Negl. Trop. Dis., 9, e0004133, 2015 ; V. Narat et al., EcoHealth, 12, 621, 2015.
(5) S. Krief et al., Sci. Total Environ., 598, 647, 2017 (à paraître).
Nous étudions l’action des pesticides pouvant expliquer des malformations chez les singes ”