La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)
Un coup de pouce pour favoriser l’auto-stop
Pouce en l’air ! Depuis mai 2016, plusieurs communes du 77 ont élaboré un partenariat avec Rezo Pouce, un système d’auto-stop organisé et sécurisé pour les plus de 16 ans, qui a déjà séduit près d’un millier de collectivités locales en France.
La Chapelle-la-Reine et Guercheville ont été les premières communes à adhérer au dispositif. Achères-la-Forêt, Amponville, Boissy- aux- Cailles, Châtenoy, Chevrainvilliers, Garentreville, Larchant, Le Vaudoué, Nanteausur-Essonne, Rumont, Saint-Sauveur-sur-École, Tousson, Villiersen-Bière et Villiers-sous-Grez ont suivi le mouvement. Désormais, 51 panneaux vert « arrêt sur le pouce » de Rezo Pouce, le premier réseau d’auto-stop organisé et sécurisé créé en partenariat avec les collectivités locales, recouvrent le Sud Seine-et-Marne, essentiellement rural. Objectif : aider à réaliser des petits trajets, ponctuels ou réguliers.
Simple d’utilisation
Comment ça marche ? On s’inscrit gratuitement sur www. rezopouce.fr ou dans sa mairie, en tant que conducteur, passager, ou bien les deux, avant d’agréer à une charte de bonne conduite et de fournir une pièce d’identité pour participer à la sécurisation du réseau. Pour les mineurs de plus de 16 ans, il faudra, en plus, délivrer une autorisation parentale ainsi que les papiers d’identité du responsable légal. Une fois l’inscription validée, le participant reçoit un kit de mobilité ainsi qu’une carte d’identifiant avec photo et numéro d’inscrit.
La suite ? Pour le passager, suffit de se poster, à l’aide il d’une fiche destination qu’il peut créer lui-même, à l’« arrêt sur le pouce » de sa commune placé sur des axes passants selon les règles de sécurité routière - souvent dans des zones limitées à 50 voire 30 km/h, devant des abribus -, et d’attendre qu’un conducteur s’arrête pour le prendre. Pour le conducteur, la démarche est aussi simple. Muni d’un macaron collé sur le pare- brise de sa voiture, il peut s’il le souhaite, lorsqu’il passe devant un arrêt, s’arrêter et prendre l’auto-stoppeur.
Un dispositif sécurisé
Aucun rendez-vous n’est établi entre le passager et le conducteur, c’est la spontanéité qui prime. Les petites et moyennes distances sont privilégiées : pour aller d’un village à un autre, se
rendre en centre-ville ou vers une gare. Mais dans le cas d’un trajet long ou régulier, le conducteur peut demander au passager de participer aux frais d’essence, à hauteur de 5 centimes d’euro au kilomètre.
Et pour sécuriser davantage le dispositif, il est possible pour le passager d’envoyer un SMS au 07 83 80 99 81 en écrivant « REZO » avec soit le numéro d’immatriculation du véhicule dans lequel il monte soit le numéro de membre du conducteur, afin d’obtenir une traçabilité du trajet. Sans oublier que chacun, avant de s’engager, peut demander la carte de membre de l’autre.
Application mobile
Une application mobile a même été lancée il y a plusieurs mois pour venir compléter le système classique. Son avantage ? Une fois l’inscription réalisée, il faut renseigner sa position ainsi que la destination souhaitée avant de choisir son conduc-
teur placé qui sera géolocalisé sur une carte. Le trajet terminé, auto- stoppeur et conducteur peuvent également se noter via un système de « pouce ». Une sorte d’Uber en auto-stop, en beaucoup moins cher !
« Les données collectées via l’application sont anonymes,
explique-t-on chez Rezo Pouce.
Elles seront exploitées par Rezo Pouce pour assurer un suivi sur le nombre de téléchargements, le nombre de trajets effectués, les kilomètres parcourus, les émissions de CO2 évitées… Ces données nous permettront également d’évaluer le temps d’attente, la fréquentation des arrêts… »
Mais attention, dans certaines zones rurales, le réseau mobile n’est pas toujours au rendezvous… Il est donc préférable de toujours se munir, au cas où, de la fameuse fiche de destination avant de monter en auto-stop !