La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)
Les collectivités réclament 50 millions d’euros à la Fédération Française de Rugby
Projet de Grand stade abandonné par Bernard Laporte, acte deux. Les collectivités qui devaient accueillir le complexe sportif à Ris-Orangis (91) engagent un contentieux et réclament aujourd’hui 50 millions d’euros à la FFR.
Dès son arrivée à la tête de la Fédération Française de Rugby (FFR), Bernard Laporte avait enterré le projet de Grand Stade à Ris-Orangis, comme il l’avait promis durant la campagne.
Mais aujourd’hui, Grand Paris Sud et les villes de Ris-Orangis et Bondoufle, concernées par le projet de Grand stade, ont décidé d’engager un recours de plein contentieux contre la FFR auprès du tribunal administratif.
En cause : le préjudice subi par l’agglomération et les villes, alors qu’elles étaient liées avec la FFR par le biais d’un accordcadre voté par l’ensemble des parties en 2011.
« Nous engageons un recours afin de défendre les intérêts de notre territoire et de ses habitants. Nos ser-
vices juridiques ont estimé à plusieurs dizaines de millions d’euros le préjudice subi par l’agglomération au terme des cinq années de lancement et d’études du projet » , explique Stéphane Raffalli, maire de Ris- Orangis et viceprésident de Grand Paris Sud chargé de l’aménagement, de l’habitat et des grands projets. On évoque plus précisément la somme de 50 millions d’euros. Il dénonce par ailleurs « le caractère unilatéral de la
décision de la Fédération, prise sans aucune concertation avec notre agglomération. D’autant qu’en 2011, c’est bien la FFR qui a lancé cet appel à candidatures pour l’implantation du stade de rugby et qui est allée à la rencontre des territoires. »
« Nous sommes déterminés, au nom du respect de nos engagements, de notre territoire et de ses habitants qui ont soutenu et porté ce projet pendant plus de 5 ans » déclare, de son côté, Francis Chouat, le président de Grand Paris Sud.
Contacté, Bernard Laporte n’a pas souhaité s’exprimer, « n’ayant pas encore rien reçu du tribunal ».
« Nous sommes déterminés »