La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)
CRUE DE LA SEINE. Gérer l’après…
Quinze jours après le pic de crue de la Seine du 28 janvier, les communes et les sinistrés relèvent doucement la tête et vont devoir affronter l’après crue. Avec comme ligne de mire l’obtention de la déclaration de catastrophe naturelle.
« On a l’impression que nous sommes en train de nous réveiller de 15 jours d’isolement complet, dans le noir et dans le froid, sans électricité » confient Nelly et Patrick Champion, de Vulaines-sur-Seine qui avouent avoir vécu « au jour le jour sans réconfort moral et sans soutien » . Des moments difficiles qu’ils ont déjà vécus lors des inondations de 2016.
Après l’eau, le nettoyage
Comme Nelly et Patrick, de nombreuses familles ont été privés d’électricité et donc de chauffage. En phase de décrue, qui s’est amorcée le lundi 29 janvier et a été ralentie par la pluie, les équipes d’Enedis se lancent dans une phase de diagnostic, pompage, nettoyage, séchage et remise en services des ouvrages inondés, au fur et à mesure que l’eau se retire. Ce qui varie d’une commune à l’autre. À Melun, les engins de propreté urbaine n’ont
pu dégager la boue et nettoyé le quai Hippolyte Rossignol que le lundi 5 février, pour permettre sa réouverture, avant d’intervenir sur le quai Maréchal Joffre et le carrefour de l’Escale. Alors que la circulation revenait à peu près à la normale sur la ville de Melun, la neige a fait son apparition et est venue de nouveau perturber le trafic. Cependant, selon Vigicrues, il n’y a pas de risque d’une nouvelle montée des eaux pour l’instant et lorsqu’aura lieu le dégel.
état de catastrophe naturelle
Lors de sa visite dans le sud Seine-et-Marne, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, avait indiqué qu’une procédure accélérée serait mise en place. C’est ce qu’a confirmé sa secrétaire d’État, Brune Poirson lors de son déplacement à Condé-SainteLIbraire vendredi dernier. Ainsi les zones sinistrées devraient
être déclarées en état de catastrophe naturelle « le plus rapidement possible » et « d’ici mi-février » .
Reçue par la préfète Béatrice Abovillier, la secrétaire d’Etat a participé à une réunion de travail intercommunale dans cette commune située à la confluence de la Seine et de la Marne. La secrétaire d’État a assuré que : « Les préoccupations des citoyens et des collectivités seraient bien prises en compte. En effet, la procédure accélérée pour la constatation de l’état de catastrophe naturelle par le ministère a déjà été enclenchée et devrait permettre une réaction rapide des autorités face à cet événement de grande ampleur » .
Accélérer la procédure