La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)
FONTAINE-LE-PORT Marie Loiseau, une artiste KOKEDAMA. qui sculpte le monde vivant
La graphiste de Fontainele-Port, Marie Loiseau, réalise des graffitis muraux avec des mousses. Elle s’adonne aussi à un nouvel univers artistique japonais, le Kokedama.
Artiste installée à Fontainele-Port, Marie Loiseau, designer graphique, a découvert au fil de ses expériences professionnelles que travailler avec le vivant correspondait de plus en plus à ses aspirations.
Cette nouvelle aventure artistique s’est concrétisée en 2012, alors qu’elle était professeur d’art appliqué au lycée de Champagne-sur-Seine.
C’est également la rencontre avec Emilie Dumarest, historienne de l’art et historienne de l’architecture à la Sorbonne qui a permis la réalisation de ce projet. « Nous avons souhaité partager cette envie de travailler sur une matière vivante, la mousse végétale » , indique Loiseau.
Et le festival « We art urban » , en 2012, au coeur de la commune champenoise, fut une belle opportunité pour se lancer dans la création de
Ces créations de Street Art ont beaucoup plus au public et aux élus : « Devant ce succès, nous nous sommes dit qu’il y avait tout un domaine à développer et nous avons créé un site. »
L’artiste a répondu à de multiples demandes avec comme support et c’est elle qui a habillé les murs à Fontainebleau, notamment suite aux attentats de Charlie Hebdo.
Kokedama
« Cette pratique est large artistiquement et m’a inspiré dans ma nouvelle démarche, le Kokedama » précise Marie Loiseau
Cet art japonais, très subtil et méconnu, consiste à faire pousser une plante ou une petite composition végétale dans une boule de terreau habillé de mousse, que l’on dépose ensuite sur une coupelle de grès, une ardoise ou un vieux bout de bois.
« J’en suis à la phase empirique et l’avenir s’écrira au jour le jour, ajoute Marie Loiseau, qui a déjà organisé des ateliers à Samois-sur-Seine, au centre social de Dammarie-lesLys ainsi qu’au lycée George Sand du Mée-sur-Seine.
Cet art peut toucher tous les publics, jeunes et moins jeunes.
La transmission grâce à cette matière est essentielle pour moi et renvoie à l’enfance, car les gens adorent ce contact avec la mousse.
Je mets l’accent sur le travail et la création. J’aime d’autant plus cette discipline qu’elle est valable économiquement. »
« Une matière vivante »