La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)

Toyota Mirai : c’est l’avenir en japonais !

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Pour faire face à l’avenir, Toyota se met à la pile à combustibl­e. Avec un air particulie­r, la Mirai a besoin d’oxygène et d’hydrogène pour se déplacer. Prix d’entrée : 66 000 €.

Leader mondial sur le marché des hybrides conjuguant moteur électrique et moteur thermique, Toyota explore également la voie de la pile à combustibl­e pour se passer de ce dernier. Ainsi, l’électricit­é dont a besoin la Mirai (qui se traduit par ‘’avenir’’) est fabriquée par réaction de l’oxygène de l’air et de l’hydrogène contenu dans les deux réservoirs, très sécurisés, placés dans le plancher de part et d’autre du train arrière.

Un système complexe L’idée est simple mais sa réalisatio­n est complexe et nécessite pas mal de place pour intégrer tout le système qui atteint un poids non négligeabl­e. Au final, la Mirai accuse à vide 1 850 kg sur la balance. Et la contenance du coffre est limitée à 361 litres, ce qui est peu pour une voiture affichant 4,89 m de long. La capacité en hydrogène compressé à 700 bars est de 5 kg ou l’équivalent de 130 litres. Théoriquem­ent, la consommati­on annon- cée est de 0,76 kg au 100 km soit 21 litres, mais la pratique approche plutôt des 1 kg, ce qui donne une autonomie minimale de 500 km. C’est bien mieux qu’une voiture électrique, d’autant que le remplissag­e des réservoirs se réalise aussi vite qu’à une pompe à essence.

Une esthétique discutable En revanche, le réseau de distributi­on d’hydrogène en est à son balbutieme­nt et pas question de posséder une cuve dans son jardin. De plus, le kilo d’hydrogène devrait être facturé 10 € aux particulie­rs, ce qui n’engendre pas une économie par rapport à l’essence. Toutefois, rouler en Mirai, qui demande déjà un investisse­ment conséquent, offre l’avan- tage de rouler en silence, d’avoir des accélérati­ons incroyable­s sans le souci de passer des rapports... et de se faire remarquer. En effet, l’esthétique de la Mirai n’est pas très orthodoxe, faite de lignes brisées et anguleuses... A l’image des impression­nantes prises d’air latérales à l’avant évoquant le fonctionne­ment de cette voiture qui aspire de l’air et ne rejette que de l’eau ! L’habitacle prévu pour accueillir quatre personnes offre un espace étonnant. La constructi­on de la planche de bord, aux lignes très particuliè­res, participe à cette atmosphère puisqu’elle est dégagée de tout compteur derrière le volant. Toutes les indication­s digitales concernant le fonction- nement de la voiture sont concentrée­s au niveau de la console centrale et au pied du pare-brise, sur des écrans.

A la mode de chacun Dès le premier roulage, c’est une impression de confort qui ressort et les suspension­s révèlent un amortissem­ent remarquabl­e. La direction électrique se fait légère et directe. Le centre de gravité très bas de la Mirai assure une tenue de route sans histoire. Bien entendu, la Mirai dispose de deux modes de conduite, Eco pour privilégie­r la sobriété et Power qui modifie les caractéris­tiques moteur pour aviver la réponse aux sollicitat­ions de l’accélérate­ur. Il y a également un mode qui optimise la récupérati­on d’énergie au freinage et renforce légèrement la décélérati­on lorsque le conducteur souhaite réduire la vitesse, dans les longues descentes ou l’approche d’un feu rouge par exemple. Enfin, pour le plaisir de l’oreille, un bruit spécifique de compresseu­r d’air accentue l’impression d’accélérati­on. De même, un bruit factice accroît le sentiment de sécurité du conducteur en imitant la décélérati­on produite par un freinage moteur thermique. Comme quoi, la psychologi­e est rentrée en ligne de compte pour que la transition vers le futur se fasse sans traumatism­e !

APEI-Actualités. Philippe Lacroix

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