La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)
Les animaux jouent les médiateurs
Maëlle Maréchal a créé l’association « Patt’attrap ». Son but est de rétablir le dialogue avec des personnes en détresse grâce à la présence d’animaux.
Connaissez-vous le principe de la médiation animale ? Ce concept, en plein développement, compte une nouvelle représentante dans le département. Maëlle Maréchal, éducatrice spécialisée dans l’enfance et le handicap a en effet décidé de créer sa propre association « Patt’attrap ». Son but est de venir en aide quand le dialogue est totalement rompu grâce à un médiateur animal.
Un projet qui a mûri pendant des années
Patt’attrap est pour Maëlle, la concrétisation d’un projet mûri durant plusieurs années. « On connaît l’importance de l’impact qu’un animal peut avoir sur une personne en situation de détresse qu’elle soit physique ou mentale. Travailler sur cette fusion était pour moi un projet que j’avais avant même de rentrer
dans la vie active » . C’est donc tout naturellement qu’elle est devenue éducatrice spécialisée et s’est orientée spécifiquement vers l’enfance, une formation qui lui a permis d’intervenir en milieu défavorisé et dans des structures telles que les maisons de la parentalité : « Les interventions étaient multiples, aide à la concentration, au langage, aux problématiques de relations parents- enfants » . Aujourd’hui, elle a franchi un nouveau cap en se consacrant uniquement à son association.
Diversité animale
Pour s’aider dans cette démarche, Maëlle dispose de plusieurs animaux de compagnie, Jaïka une femelle berger australien, chien connu pour son calme et sa sociabilité mais également quatre chats, des lapins, cochons d’inde et octodons. « Chaque espèce a une utilité très spé-
cifique, le chien est synonyme d’affection, les chats, par leurs ronronnements sont des antidépresseurs naturels, quant aux rongeurs ils symbolisent la douceur et la gentillesse » . Car il ne s’agit pas de caresser un animal en essayant d’extérioriser ses problèmes, chacun a son rôle à jouer suivant le patient, adulte ou enfant. « Un lien se crée avec l’animal, permettant une prise de confiance et une ouverture de parole liée à l’activité, en nourrissant un lapin ou jouant avec un chat. C’est la prise de confiance qui est le vecteur principal » ajoute Maëlle. Chaque animal est suivi par un vétérinaire afin d’être à jour en termes d’hygiène. Les lieux d’interventions sont multiples.