L’énergie contagieuse des amphores
Philippe Viret tente de canaliser l’impétuosité des vignerons en amphores. Pas gagné.
En 2005, Philippe Viret et son père Alain, vignerons hétérodoxes, inventeurs de la “cosmoculture”, se lancent dans l’élevage de vins en amphores. Impossible alors d’imaginer qu’il faudrait, presque dix ans plus tard, en organiser l’interprofession. « Le travail en amphores attire de plus en plus, mais nous voulons canaliser cette énergie, ne pas laisser faire n’importe quoi » , explique Philippe Viret, qui fait réaliser ses propres dolias en argile par l’artisan Alain Berthéas.
En juin, les Viret devraient avoir déposé les statuts et imaginé le nom d’une nouvelle association de défense et de promotion de cette méthode alternative d’élevage aux origines antiques. À leurs côtés, une douzaine de vignerons emblématiques déjà pratiquants, comme Thierry Germain (Loire), Jean-Claude Lapalu (Beaujolais), Stéphane Tissot (Jura) ou Yves Canarelli (Corse). Ce “syndicat” sera doté d’un comité de dégustation, intégrera rapidement des vignerons étrangers et organisera prochainement à Paris une première opération de promotion de ces vins de haute exigence.