La Revue du Vin de France

Auto & vintage, par Philippe Genet

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Fortune faite à 37 ans en revendant à Gillette-Braun son entreprise d’épilateurs électrique­s Silk-Epil, Yves Vatelot a pu assouvir ses deux passions : « Celle des vins héritée de ma mère qui possédait une fort belle cave, et celle des voitures par mon père, qui ne buvait pas, mais adorait rouler dans de belles autos comme sa Jaguar MK II qui a bercé ma jeunesse ».

En 1990, cet autodidact­e s’est donc offert le château de Reignac, un modeste bordeaux supérieur ignoré par le classement de 1855. Mais par le notaire, Yves Vatelot avait appris l’existence d’une étude géologique menée par Michel Rolland (devenu conseiller du château) qui y avait détecté un terroir exceptionn­el. Sa géologie permet aujourd’hui à Reignac de rivaliser (à 20 € !) avec de fameux grands crus classés de Saint-Émilion et du Médoc après une refonte du vignoble et la mise au point d’une technique brevetée de vinificati­on en barriques rotatives. Cette même année, Yves Vatelot a craqué pour une belle Anglaise qui le faisait rêver depuis longtemps, une Jaguar Type E de 1965. « La pureté de sa ligne jamais égalée était sublime ! Et son 6 cylindres en ligne de 4,2 l, développan­t 265 chevaux, au grondement puissant, la propulsait à 240 km/h. Tout cela pour deux fois moins cher qu’une Ferrari. Phénoménal ! » Une voiture mythique qui fut un best-seller. De 1961 à 1975, ce petit bijou se vendit à 72 807 exemplaire­s !

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Jaguar Type Année E : 1965 4,2 l Cote en 2014 :
95 000 €
(+ 69 % en 20 ans)
Yves Vatelot a longtemps rêvé de ce felin aux lignes pures avant de l’acquérir en 1990. Jaguar Type Année E : 1965 4,2 l Cote en 2014 : 95 000 € (+ 69 % en 20 ans)
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