Dégustation de haut vol sur Air France
Cinq vins testés en vol sur un long-courrier Air France. Intéressant.
Tandis que notre avion croise à 10 000 mètres d’altitude, un ballet s’organise dans la cabine. Notre idée : confronter une série de vins aux conditions de vol et tenter de défnir les infuences de ces dernières sur la perception des crus. Pression, sécheresse de l’air, température et environnement sonore, autant d’éléments perturbant nos sens. En altitude, la pression équivaut à celle ressentie à 2 200 mètres en montagne. L’air, continuellement renouvelé, afche une hygrométrie d’environ 5 %.
Bulle sous pression
La dégustation débute avec un champagne Billecart-Salmon 2000. Goûté au sol, il affichait quelques signes d’évolution (notes beurrées). À bord, la pression paraît revigorer l’efervescence ; le champagne se montre plus nerveux, plus frais. Suit un côtes-de-provence rosé du domaine Saint-André-deFiguière, cuvée délicate exprimant une belle fraîcheur. Son fruit croquant est bienvenu dans l’environnement sec et climatisé.
Les différences de perception sur les blancs testés, dont le riesling Schlossberg 2010 de Blanck, sont moins criantes. Les vins conservent une belle défnition. Les rouges donnent des résultats plus contrastés. Gruaud Larose 2008 est plus comprimé, ses tanins plus marqués faisant ressortir le bois. Ce vin se dégustait mieux au sol. Idem pour le volnay de chez Boisset, un brin durci en cabine. À l’inverse, un vinsobres de Perrin arborait un fruité bien plus éclatant et savoureux. Mais voilà le signal de la descente, et la fn du test…