PRIMEURS 2013 : des prix encore
Peu de châteaux ont accepté de baisser les prix des 2013 jugés très moyens, créant ainsi le désintérêt des amateurs.
Le cas de 2012, millésime modeste sorti trop cher en primeur, aurait pu servir de leçon. Courtiers et négociants croulent encore sous les invendus. Pourtant, malgré un contexte économique défavorable, des Chinois absents et la qualité d’un millésime 2013 très moyenne, de nombreux propriétaires ont choisi de maintenir leurs prix au prétexte d’une baisse des volumes produits. Or, l’amateur ne peut pas comprendre que l’on vende un millésime moins bon au prix d’un millésime de meilleure qualité.
En fin de campagne, une trentaine de châteaux a pourtant accepté une baisse des prix par rapport aux 2012, comme Pichon Baron (- 19 %) ou Lynch-Bages (- 16 %). Ils ont ainsi vendu la totalité des volumes proposés aux négociants. À ce titre, 2013 rappelle 2008, autre millésime de crise. À l’époque, les Premiers crus classés étaient sortis deux fois moins cher qu’en 2007, ce qui avait relancé les ventes en primeur. Cette année, Pape Clément a donc fait forte impression en affichant ses 2013 moins chers que ses 2008. Un pari payant !