La Revue du Vin de France

L’art des vendanges manuelles

Si cette pratique se raréfie, elle reste cependant un atout indispensa­ble dans les millésimes difficiles, car elle permet de trier les baies sur pied dès la récolte.

- Par Florence Bal

La machine à vendanger gagne peu à peu tous les vignobles, et les vendanges manuelles sont en voie de disparitio­n. Elles restent toutefois incontourn­ables dans les coteaux très pentus où les machines ne passent pas, quasi obligatoir­e pour les moelleux ou liquoreux qui nécessiten­t une récolte par tries successive­s ou pour les effervesce­nts qui exigent des raisins entiers et intacts. Enfin et surtout, certains vignerons les jugent indispensa­bles.

Les vendanges manuelles permettent un premier tri sur pied, au moment de la récolte. Le coupeur sélectionn­e les grappes de raisins mûres, il élimine celles qui ne le sont pas, celles qui sont atteintes de pourriture, les grappillon­s, bref, tout ce qui peut nuire à la qualité du vin. Le raisin reste intact, avec des baies non éclatées. « Les machines récentes sont équipées de systèmes de tri embarqués et préservent les baies de raisin, se défendent leurs utilisateu­rs. Elles permettent de rentrer le raisin très rapidement et de vendanger la nuit, à la fraîche. » Le tri est malgré tout moins sélectif. Lors des millésimes difficiles, lorsque la pourriture est très présente et la maturité hétérogène, les vendanges manuelles sont un atout, notamment pour l’élaboratio­n de grands vins rouges. En revanche, elles nécessiten­t dix fois plus de temps et de personnel que la machine.

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