La Revue du Vin de France

L’avenir du site 1855.com se joue au tribunal

Ce 21 octobre, le tribunal de commerce de Paris doit statuer sur le plan de redresseme­nt des sites 1855.com et ChateauOnl­ine. Les deux sociétés afchent une dette de 40 millions d’euros.

-

Près de 11 000. C’est aujourd’hui le nombre de créanciers et donc de clients foués par les sites de vente en ligne 1855.com (désormais rebaptisé Héraclès) et ChateauOnl­ine (devenu Arès). Autant de clients maltraités qui risquent de s’étrangler en découvrant le plan de sortie de crise imaginé par les dirigeants, Émeric Sauty de Chalon et Fabien Hyon. Ces derniers ont frôlé la liquidatio­n judiciaire en juillet dernier. Ils ont sauvé leur tête en acceptant les conditions du tribunal de commerce de Paris, à savoir : payer les salaires en retard, les dettes sociales en soufrance et rembourser les nouveaux clients non livrés depuis la mise en redresseme­nt judiciaire des sociétés.

Un marché de dupes

Parallèlem­ent, MM. Sauty de Chalon et Hyon ont présenté un plan de redresseme­nt sur huit ans des deux sociétés qui sera (ou non) entériné par le tribunal ce 21 octobre. Les deux dirigeants jouent avec les nerfs de leurs clients en leur proposant un marchandag­e. Pour diminuer leur passif déclaré (plus de 40 millions d’euros), 1855.com et ChateauOnl­ine proposent à leurs clients non livrés, dont les commandes sont inférieure­s à 5 000 euros, d’échanger les bouteilles d’origine par d’autres. Par exemple, en lieu et place de six facons de Lafte Rothschild 2008 payées à l’époque 180 euros pièce en primeur (des bouteilles qui valent près de 1 000 euros aujourd’hui), MM. Sauty de Chalon et Hyon proposent des lots de 24 bouteilles de bordeaux plus modestes (environ 35 euros la bouteille).

Un troc douloureux

MM. Sauty de Chalon et Hyon espèrent bien voir l’essentiel des clients foués accepter ce marchandag­e. Ce qui mettrait un terme aux poursuites tout en diminuant leur passif aux yeux de la justice.

Problème : certains clients vont probableme­nt refuser de troquer l eurs Lafite Rothschild 2008 jamais livrés contre des Grand Corbin Despagne ou des Château Soutard 2010. Dans ce cas, le remboursem­ent de leur

 ??  ?? Émeric Sauty de Chalon (entre les deux piliers) était à nouveau convoqué le 1er juillet dernier au tribunal de commerce de Paris. La RVF y était aussi !
Émeric Sauty de Chalon (entre les deux piliers) était à nouveau convoqué le 1er juillet dernier au tribunal de commerce de Paris. La RVF y était aussi !

Newspapers in French

Newspapers from France