Un droit de réponse de l’ANPAA
et de n’hésitant pas à avoir recours, probablement en toute connaissance de cause, à des allégations fallacieuses et caricaturales visant à faire passer l’ANPAA pour une organisation a nt i-démocrat ique re f u s a nt systématiquement le débat, et pis encore, tentant d’en empêcher la tenue. Il est en effet indiqué à tort que l’ANPAA aurait exercé de prétendues pressions auprès de M. Desportes, grand reporter au Point, et des organisateurs pour interdire le débat intitulé “La Santé publique, l’alcool et le vin” lors de Vino Bravo, le 30 novembre 2013 au Palais de La Bourse à Bordeaux. Ces faits sont bien entendu inexacts. Si l’ANPAA a bien été informée en juillet 2013 de cette rencontre, elle l’a été par le biais des invitations répétées des organisateurs à participer en tant qu’intervenant, ce que l’article oublie curieusement de préciser. L’ANPAA n’a pas à se justifier ici des raisons de son refus, signalons simplement qu’elle a, tout comme d’autres acteurs de la santé, décliné l’invitation et qu’elle n’a jamais tenté de faire annuler cette réunion. Du reste on peine à imaginer comment elle aurait pu le faire et pourquoi elle l’aurait fait alors qu’elle intervient régulièrement lors de débats publics, y compris lorsqu’ils sont organisés par des producteurs, pour autant que l’organisation garantit un échange équitable, courtois et constructif. Il est faux d’affirmer que l’ANPAA refuserait le dialogue (cf.
Alain Rigaud, son président, a répondu favorablement, L’A s sociat ion nat iona le de prévention en alcoolique et addictologie, association reconnue d’utilité publique, a constaté que l’article intitulé “Le vin face aux nouvelles menaces de la censure”, écrit par M. Jérôme Baudoin, paru dans le numéro de juillet/août 2014 de La Revue du vin de France, utilisait des termes portants atteinte à l’honneur et à la réputation de son président, le Dr Alain Rigaud, et de son directeur général, M. Patrick Elineau, tout en jetant le discrédit sur le rôle tenu par cette association qualifiée de le 7 mars 2014, à l’invitation du Groupe des jeunes vignerons de Champagne et accepté de débattre sur la question de l’avenir du vin en France. Vin & Société a été reçue par l’ANPAA le 21 mai 2008 et le 2 juillet 2013. L’ANPAA a également participé à une rencontre organisée par le cercle de réflexion “Dialogue et perspectives” de la Fédération française des spiritueux le 21 mai 2008 et reçoit périodiquement Entreprise et Prévention. Il est par ailleurs mentionné que l’ANPA A est une association
ou
donnant à penser que ces sommes sont uniquement dédiées aux actions de lobbying et aux actions judiciaires liées à la loi Évin, et que l’argent coulerait à flots, sans aucun contrôle de son utilisation. Ceci est inexact : les financements reçus correspondent à des dotations de l’assurance-maladie ou de l’État destinées à des actions concrètes de prévention et de soins menées dans 90 départements de France, autorisées, évaluées et contrôlées par les agences régionales de santé. Ces actions sont mises en oeuvre par des professionnels formés et dûment diplômés, salariés du secteur privé associatif (et non des fonctionnaires). Le budget global de l’ANPAA s’est accru en raison du développement des structures médico-sociales en addictologie qu’elle gère et des besoins d’accompagnement des usagers pris en compte par les plans gouvernementaux de santé successifs. Si l’article laisse planer un doute sur l’effectivité de l’activité de nos centres, ( ce n’est pas auprès de La Revue du vin de France que l’ANPAA doit s’en justifier mais devant les autorités compétentes de l’État, ce qu’elle fait régulièrement. L’ANPAA invite l’auteur à se renseigner sur le régime des autorisations des établissements du secteur médico-social. Il est indiqué, à tort, que pour l’ANPAA,
Cette approche prêtée (volontairement ?) à l’ANPAA, caricaturale et inexacte, est bien éloignée des paradigmes qui animent notre action. Dans le cadre de ses activités de prévention ou en approche clinique, l’ANPAA affirme qu’il n’y a pas de consommation d’alcool sans risque, ce qui est un fait scientifiquement établi, mais en aucun cas elle ne prône et milite pour la prohibition de la consommation d’alcool. Tout observateur objectif ne peut que constater que l’ANPAA s’attache à prévenir les risques et les dommages liés aux consommations, retarder l’âge des premières consommations, i nter ven i r auprès des personnes présentant des conduites problématiques, notamment auprès des publics vulnérables. L’abstinence n’est qu’un des moyens parmi d’autres proposés aux personnes devenues malades de l’alcool pour leur permettre de réduire les dommages liés à ce produit et retrouver un équilibre de vie. De même l’ANPAA n’a jamais tenu des propos laissant supposer que le journalisme autour du vin serait une activité criminelle. La meilleure preuve en est qu’elle n’a jamais mené une action à l’encontre de La Revue du vin de France. L’ANPAA n’a pas plus appelé Mme le Pr Agnès Buzyn, présidente de l’INCa, ni pour demander que les propos de celles-ci tenus et filmés à Vino Bravo – qui auraient déplu à l’ANPAA ! – soient retirés des comptes rendus sur Internet. On s’étonne que l’auteur de l’article n’ait pas pris la peine de vérifier ses sources. En outre, l’article paru dans
en novembre 2013 ne rapporte pas les propos tenus par M. Elineau, directeur général de l’ANPA A, lors de l’entretien. En l’espèce, il était question de publicité en faveur des boissons alcooliques (et non seulement sur le vin) au sens large, dont l’ANPA A constate avec regret le développement intensif sur Internet, raison pour laquelle elle demande une révision de la loi actuelle. En évoquant les moyens possibles pour faire respecter une telle mesure, c’est la journaliste ellemême qui a évoqué l’exemple de l’Australie dont la réglementation et la logistique permettent de lutter eff icacement contre le développement des sites pédophiles. Les propos de M. Elineau ont été détournés dans la retranscription de l ’a r t i c l e . L’A N PA A a publié le 11 octobre 2013 un communiqué de presse rectificatif. L’article évoque une
D’une part, l’ANPAA ne se focalise pas sur les publicités en faveur du vin, qui représentent moins d’un tiers de ses actions judiciaires à l’encontre des publicités illicites au regard de la loi Évin. D’autre part, le terme laisse à penser qu’elle agirait en dehors de tout cadre légal, voire commettrait des infractions méritant d’être sanctionnées. Ce serait assez ironique alors qu’elle s’efforce de faire appliquer une loi votée démocratiquement, que ses actions ont toujours été jugées recevables et qu’elle n’agit qu’à bon escient (95 % d’actions gagnées). Ainsi, les différentes erreurs commises par l’auteur, telle celle prêtant à la Mildt (aujourd’hui Mildeca) des propos qui n’existent pas ( dans un rapport publié en juin 2013 illustrent la subjectivité (…)
Dr Alain Rigaud, président de l’ANPAA du 30 novembre 2013 ˆ Bordeaux.
D. Saverot
Lire suite page 123 Notre enqu•te avait pour but dÕexpliquer comment des campagnes de publicitŽ ou de promotion en faveur du vin sont condamnŽes et souvent interdites en France apr•s plainte de lÕANPAA. Nous avons dŽtaillŽ le cas de cinq campagnes (vins de Bordeaux, cabernets dÕAnjou, champagne Taittinger, etc.), toutes condamnŽes. Dans son long droit de rŽponse, lÕANPAA ne conteste pas une fois la narration de ces cinq cas par La RVF. Nous maintenons que des pressions ont bien ŽtŽ exercŽes par lÕAnpaa contre GŽrard Desportes et Vin & SociŽtŽ, organisateurs du dŽbat