La Revue du Vin de France

Mes deux Clos de La Roche étaient mort-nés !

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Je viens d’ouvrir deux bouteilles de Clos de la Roche du domaine Ponsot dans le millésime 2004. Et, à la surprise générale de mes convives et de moi-même, aucune émotion positive. Vin complèteme­nt déséquilib­ré, acidité plate, tanins informes, âpre, alcool, tout cela avec une grosse oxydation. Je ne comprends pas. Ce sont des vins que j’ai achetés au Caveau des vignerons de Morey-Saint-Denis en 2011 et que j’ai conservés dans une cave à une températur­e de 13° C avec une hygrométri­e de 90 %. Le millésime est-il en cause ? Le domaine m’a habitué à autre chose. Merci de bien vouloir m’éclairer si possible. Denis Huet denicoh@gmail.com

Cher monsieur, les deux principaux fléaux du vin sont le goût de bouchon et l’oxydation prématurée, tous deux liés aux bouchons mais pas uniquement (sur les facteurs d’oxydation, lire l’entretien de Jean-Marie Guffens dans La RVF n° 585, octobre 2014). Nous avons beaucoup parlé des blancs oxydés mais les rouges n’ont pas échappé au phénomène, comme l’ont montré les observatio­ns du professeur et vigneron Denis Dubourdieu (lire La RVF n° 578, février 2014). Je comprends votre déception, car ces vins auraient dû être somptueux. Je ne pense pas que les faibles doses de SO ni la qualité du vin soient en cause, c’est plutôt les quelques centimètre­s de liège qui altèrent le vin qu’ il faut incriminer. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si le domaine Ponsot n’utilise plus aujourd’ hui de liège. Pour ma part, j’ai ouvert un chapelle-chambertin 2004 en août, magnifique de précision, avec un fruit pur et net. Le millésime 2004 trouve aujourd’ hui sa place, malgré les critiques qui ont salué sa venue au monde. Je vous conseille de vous rapprocher du domaine Ponsot afin de voir s’ il n’y a pas matière à réparer votre désagrémen­t. R. Petronio

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