La Revue du Vin de France

À Bordeaux, la fin de l’âge d’or des ventes en primeurs ?

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Permettez-moi de relever quelques inexactitu­des dans la rubrique “Vos droits” consacrée aux enjeux d’une tradition bordelaise, la vente de vins en primeurs (lire La RVF n° 583, juillet/août 2014). « Les négociants s’assurent de confortabl­es marges lors de ces ventes en primeurs » , écrit votre expert Jean-Baptiste Thial de Bordenave. Confortabl­es, c’est beaucoup dire : elles n’excèdent pas 14 ou 15 % d’un prix de revente fixé par les châteaux. Évoquant ensuite les acheteurs, l’auteur explique qu’ils bénéficien­t, grâce aux primeurs, d’une économie de 10 à 40 % selon le château et le millésime. Ce que démentent les faits : depuis 2010, on devrait plutôt parler de moins-value à la revente par rapport aux prix de sortie en primeur ! Il eut été plus intéressan­t de parler de la catastroph­ique campagne des primeurs 2013, dont la vente, exceptionn­ellement longue, reste ouverte à des prix et pour une qualité médiocres. Là encore, la moins-value à la revente est assurée. Claude Maratier. Expert en vins. maratier@aol.com

Cher monsieur, merci pour votre courrier. Mon article présentait le mécanisme des primeurs de manière générale, sans se pencher sur une campagne en particulie­r. La campagne 2013 fut certes très difficile pour tous les opérateurs de la filière. Cela ne doit pas vous détourner du fait que le système primeurs reste depuis près de 50 ans un modèle économique efficace dans le Bordelais, pour les profession­nels comme pour les acheteurs finaux qui ont, jusqu’ à une période récente, pu réaliser des économies importante­s grâce à lui. J.-B. Thial de Bordenave

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Depuis 2010, les achats de bordeaux en primeurs ne sont plus synonymes de plus-values.

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