La Revue du Vin de France

Une Anglaise au château de Pierry

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Ce Champenois avait 21 ans quand une apparition au Salon de Genève de 1961 fit l’effet d’une bombe : une voiture sortie de nulle part avec sa silhouette effilée à couper le souffle. La mythique Jaguar Type E était née.

Depuis, Jean-Paul Gobillard, “vigneron de curé en fils” selon son expression très usitée à Pierry près d’Épernay, rêvait d’en avoir une. « J’ai commencé par une MG A, la Jaguar du pauvre ! » Et c’est finalement à la cinquantai­ne qu’il a assouvi sa passion en dénichant une 3,8 l 6 cylindres en ligne de 1964. « Elle reste pour moi une des voitures les plus réussies de l’après-guerre. Rouler derrière ce pare-brise panoramiqu­e (balayé par trois essuie-glaces !) et ce capot fantastiqu­e pour les yeux et les oreilles est unique. » De fait, avec ses performanc­es (265 ch et 240 km/h) dérivées des cinq victoires au Mans de Jaguar, jamais une voiture de sport n’avait été aussi rapide et bon marché.

L’autre rêve de la famille, qui avait créé sa marque de champagne en 1858 et vivait dans les dépendance­s du château de Pierry, Jean-Paul Gobillard l’a réalisé en 1970 : « Il aura fallu 250 ans pour que le valet rachète la maison du maître, plaisante-t- il. Mais je vis toujours à côté » . Ce château du XVIIIe est devenu un lieu de réceptions où l’on a fêté 750 mariages. Champagne oblige !

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En achetant sa Jaguar Type E de 1964, Jean-Paul Gobillard a réalisé un rêve de jeunesse.
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