Effet de soufre à Sancerre
De nature discret et ouvert à la critique, l’étant souvent envers moi-même, je suis surpris par le commentaire sur ma cuvée Les Culs de Beaujeu 2013 à Sancerre qui, dites-vous, sont « souvent serrés par le SO » (lire La RVF N° 588, février 2015). Ma dernière analyse pour ce vin donne les résultats suivants : 24 mg/l de SO libre,
2 90 mg/l de SO total. Il faut savoir que
2 pour l’AOC Sancerre, on autorise 200 mg/l de SO total. Il me semble donc
2 avoir opté pour des doses très raisonnables qui, je pense, ne « serrent » guère ce vin. Vous en pensez quoi ? En 40 ans de métier, je me suis efforcé d’être attentif au niveau de SO dans mes
2 vins, pourtant a priori fragiles car « ni collés, ni filtrés » . Nous ne sommes toutefois pas passés à la mode des vins sans soufre. Si je peux me permettre, certains dégustateurs devraient se montrer objectifs envers le vigneron et ses vins avant d’écrire une critique susceptible de discréditer son travail. François COTAT 18300 CHAVIGNOL sarlfrancoiscotat@bbox.fr
Cher François Cotat, l ’usage du soufre lors des vinifications et de la mise en bouteilles est, chaque amateur le sait, un sujet sensible. Dire que vos vins sont parfois serrés par le SO est sans doute un peu hâtif, voire réducteur. Je regrette sincèrement que ce commentaire vous ait donné l’ impression de discréditer votre travail. Néanmoins, le ressenti du dégustateur peut différer du strict résultat d’une analyse oenologique, d’autant que la perception du SO varie d’un individu à l’autre. Les doses que vous avez relevées en analyse n’ont rien d’excessif, surtout dans le contexte d’un bon vieillissement, où vos vins s’ illustrent souvent avec succès. Il n’en reste pas moins que 90 mg/l de SO total nous semble être un niveau trop élevé pour sédimentaires du Jurassique. Marie Jacqueson 71150 Rully
Chère madame, merci pour votre courrier dont nous avons tenu compte cette année. Rappelons que ce mémento n’est que le résumé très succinct du numéro Spécial millésime du mois de juin qui, lui, détaille toutes les régions et appellations. Vous noterez que d ’autres régions viticoles y sont présentées sous une forme synthétique, parfois associées entre elles. Le un vin à l’ élevage rapide, destiné à être bu dans les six mois. Un tel taux conviendrait mieux pour accompagner l’ évolution d’un vin de grande garde, catégorie à laquelle je sais que vos vins appartiennent pour avoir dégusté il a peu un admirable 1989. Dans le cas qui nous intéresse, lors de la dégustation à l’aveugle de différentes cuvées de sancerres jeunes dans un même millésime, la perception du SO dans l’un de vos vins a pu être accrue par rapport à d’autres vins non destinés à la garde.
J.- E. Simond format de ce guide ne permet malheureusement pas d’ évoquer votre belle Côte avec plus de détails. P. Casamayor semble pas cohérente avec le reste de votre notation. Avant d’acheter ce vin, je serais rassuré d’avoir votre confirmation. Thomas Cribier cribier.thomas@gmail.com
Cher ami lecteur, félicitations pour votre perspicacité, il s’agit en effet d’une regrettable coquille. La note de ce crozes-hermitage de la maison Tardieu-Laurent, par ailleurs très agréable, est 14,5/20 et non 19,5/20. Toutes nos excuses à nos lecteurs ainsi qu’au propriétaire. R. Petronio