Oui, le bâtard-montrachet 2002 du domaine Gagnard est oxydé !
Votre revue peut-elle m’aider à départager d’avec madame L’Estimé, du domaine Jean-Noël Gagnard en Bourgogne ? Vous trouverez jointe à cette lettre une bouteille de bâtard-montrachet 2002, achetée en 2004, qui m’a coûté à l’époque 117 euros pièce (facture jointe). J’en ai une caisse. Hélas, je trouve ce vin totalement oxydé. Madame L’Estimé, après l’avoir absolument nié, l’a enfin reconnu, mais pense que c’est un risque que le client doit assumer. Elle a donc juste remplacé la bouteille que je lui avais fait parvenir, refusant de me changer la caisse. Sur ce bâtard-montrachet 2002 de JeanNoël Gagnard, le site www.cellartracker. com mentionne trois commentaires (sur sept) qui font état d’un vin imbuvable. Dieu merci pour madame L’Estimé, ils n’ont pas ma ténacité. La même mésaventure m’est arrivée avec le puligny-montrachet Les Combettes signé Étienne Sauzet. Mais là, Gérard Boudot, très aimable, a jugé ma requête recevable et m’a échangé la caisse de vin oxydé contre une de l’année en cours. Voilà un homme honnête qui respecte ses clients. D’où ma demande : pouvezvous goûter cette bouteille avec vos excellents journalistes puis écrire ce que vous en vin frais mais rond, accessible mais complexe. À quand une dégustation dédiée aux clairets ? Alexandre Boumezoued 92300 Levallois-Perret alexandre.boumezoued@gmail.com
Cher ami lecteur, s’ il nous arrive régulièrement d’ évoquer les progrès des vins rosés (lire La RVF n° 591, mai 2015), nous retenons votre suggestion concernant les clairets contemporains. C’est promis, Alexis Goujard consacrera un article à cette famille de vins gourmands d’ ici à l’ été prochain.
La rédaction pensez ? Madame L’Estimé, elle, m’a fait le commentaire suivant : « Vous me rapportez quelque chose que vous avez acheté il y a douze ans en me demandant de le changer, connaissez-vous beaucoup de fabricants qui accepteraient une chose pareille ? » . Autrement dit, une bouteille de vin est à ses yeux l’équivalent d’un téléviseur. Stephen Hardy 7, rue Coq-Héron, Paris 75001 hardyinparis@yahoo.com
Cher ami lecteur, le comité de dégustation a goûté votre bâtard-montrachet, son verdict est unanime : le vin est mort. La robe est évoluée, les arômes lactés, de caramel et même de blanc de poulet sorti du réfrigérateur prennent le dessus. On retrouve en bouche le volume du bâtard mais de façon fugace : le vin s’ écroule à la vitesse de l’ éclair. Voilà clairement une illustration des dégâts causés par le phénomène de l’oxydation prématurée des blancs qui a frappé notamment la Bourgogne (mais pas seulement) au cours des années 2000. À noter : nous avons jugé ce vin sans connaître ses conditions de conservation pendant onze ans. A. Goujard
Cher monsieur Dutertre, merci pour votre confiance. Vérification faite, ce prix de 19,40 € correspond au prix de vente en primeur de ce Château Grand Corbin Despagne 2011, c’est-à-dire à un tarif relevé au printemps 2012. C’est par erreur qu’ il a été publié sans actualisation dans l’ édition 2015 de notre Guide vert. Nous prions nos lecteurs et le propriétaire de bien vouloir nous en excuser. La hausse du prix de 19,40 € à 26,50 € nous paraît raisonnable pour un vin de 4 ans d’ âge. Ce délicieux saint-émilion sera à point d’ ici à 2020. P. Maurange