Le Cercle, une cave ultrachic à Paris
Imaginé par le financier Louis Duquesne, l’établissement propose à ses clients des cuvées légendaires, souvent introuvables. Une alternative aux enchères ?
On y trouve des étiquettes aussi prestigieuses que rares, propres à faire pâlir d’envie les collectionneurs et les amateurs fortunés. Une cascade de très beaux flacons. Ce n’est plus une cave, plutôt une galerie. Un peu comme ces lieux chics dédiés à la haute couture, où des signatures comme Chanel côtoieraient celles de Christian Dior ou Yves Saint Laurent.
Ouverte depuis octobre 2014 en lieu et place des caves Taillevent, sur la très chic rue du Faubourg Saint-Honoré, cette nouvelle adresse, baptisée Le Cercle, se compose d’un espace de vente, d’un salon de dégustation et de cinq caves voûtées aux épais murs de pierre.
La Chapelle 1961
L’hygrométrie ? Parfaite. L’ambiance ? Quasi religieuse. Quelques-uns des mythes du vignoble y sont exposés : La Chapelle 1961, Pétrus 1961, Yquem 1970, La Tâche 1978, Lafleur à Pomerol 1986...
« En venant ici, nos clients sont sûrs de trouver l’introuvable : nous avons toutes ces bouteilles en stock », savoure Sébastien Burel, son directeur.
Les clients sont des passionnés, mais pas seulement, l’endroit fait aussi office de caviste de proximité avec des vins plus accessibles comme le châteauneuf-du-pape 2009 du château de Beaucastel vendu à 58 euros ou le moulis 2008 du château Chasse-Spleen proposé à 41 euros. De la haute couture en rayon donc, avec un peu de prêt-à-porter…
À l’origine de ce projet, Louis Duquesne. Aujourd’hui à la tête d’une société de capital investissement, l’homme a notamment été associé chez Morgan Stanley, une puissante banque américaine, et conseiller de l’homme d’affaires Jean-Charles Naouri à travers le groupe Foncière Euris (groupe Casino, Rue du Commerce, etc.).
Il dispose d’un solide réseau. Collectionneurs et marchands étrangers connaissent bien son adresse, au coeur des beaux quartiers de la capitale.
L’homme, il est vrai, a les moyens de sa passion. Il a d’ailleurs consacré plusieurs années à construire sa collection, acquise pour partie dans les salles des ventes. Sa valeur exacte est d’autant plus difficile à chiffrer qu’une partie du stock se trouve encore à Bordeaux, en zone hors douane. Mais si l’on devait avancer un chiffre, cette valeur oscillerait entre 3,5 et 5 millions d’euros. Ne dit-on pas que les étiquettes rares sont souvent inestimables ?