«
Je lui ai transmis la passion de la vigne et des BMW » , dit Jean Raffault de son gendre. De fait, Éric de La Vigerie, qui a repris avec la fille de Jean le domaine familial depuis quatre générations près de Chinon, ne cache pas son plaisir de pouvoir piloter le roadster Z1 du beau-père. Une “Béhème” révolutionnaire à l’époque avec sa carrosserie en composite et ses portières électriques coulissantes !
Fabriqué à seulement 8000 exemplaires de 1988 à 1991, ce cabriolet, 6 cylindres en ligne 2,5 l de 171 ch aux accélérations onctueuses, l’a longtemps fait rêver : « En 1998, j’ai fini par me l’offrir pour mes 60 ans ! » , sourit le patriarche qui savoure également la façon dont la dynastie Raffault se perpétue.
En 1996, après quinze ans passés dans la finance, Éric de La Vigerie a changé de cap à 33 ans pour se former pendant quatre ans aux côtés de son beau-père. Il en a retenu le respect de la pérennité du goût d’un vin, hors des effets de mode. « Comme pour les voitures anciennes, il faut donner au vin le temps de se bonifier. Je suis contre les nouvelles techniques de vinification accélérée pour produire un vin prêt à boire, mais qui ne tient pas dans la durée. » Ici, les vins sont gardés 24 à 36 mois avant leur sortie. Résultat : des 2006 ou des 2002 encore en vente à prix raisonnable (11 €) et qui atteignent leur plénitude aromatique.