La noblesse des grands terroirs
Avec sa grande mosaïque de terroirs et ses expositions variées, le château d’Yquem possède un avantage évident sur les autres crus pour produire un joli vin lorsque les conditions climatiques sont difficiles, comme en 2006. Pas moins de cinq tries ont été nécessaires pour faire naître ce grand vin. Comme souvent, la connaissance des terroirs a été déterminante pour en extraire le meilleur. De ce point de vue, l’équipe d’ Yquem, menée par Pierre Lurton, se montre d’une efficacité remarquable. Une sélection rigoureuse a permis de produire un vin très équilibré, déjà bon à boire avec une liqueur contenue (122 g de sucre résiduel). Comme nombre de 2006, passez-le en carafe pour jouir au mieux de la pureté de son fruit. verveine, tilleul, un bouquet évolué pour un vin âgé de neuf ans. La bouche équilibrée et peu épaisse ne manque pas de longueur. Le vin reste assez tendu, porté par cette note finale de bonbon acidulé malgré une liqueur bien présente. À boire. 35 € jeunesse. Généreux mais peu nuancé, avec une liqueur abondante, le terroir de Barsac a du mal à refaire surface. Patience. À garder. 68 € miel et d’agrume. Il est dans une phase de transition. On ne retrouve pas aujourd’hui toute la noble puissance de Fargues. À garder… et à suivre. 65 €