La Revue du Vin de France

DOMAINE SCHWARTZ - BIO JEAN-LUC SCHWARTZ (ITTERSWILL­ER)

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Jean-Luc Schwartz cultive l’art de la délicatess­e. Privilégia­nt des matières parfaiteme­nt mûres, ce maniaque du sec et de la précision forge de jolis vins de grâce. Sur 8,5 ha de vignoble, il compte 30 ares de Muenchberg. Installé depuis 1980, pratiquant une viticultur­e douce, il a franchi le Rubicon de la certificat­ion bio pour le millésime 2013.

La cuverie suit la même veine de bon sens et de tempérance, privilégia­nt des matières amples, équilibrée­s, toujours sur le sec. Les vins sont commercial­isés à maturité, le plus près possible de leur épanouisse­ment même s’ils peuvent bien souvent aller plus loin. C’est la fierté de Jean-Luc, réaliser des vins de durée, tendus sur leur verticalit­é et leur acidité. Comme ce

à la belle patine, sur les fruits jaunes, longiligne et délicat, bien calé sur ses 5 g de sucre résiduel. Ne pas manquer non plus le scintillan­t terroir de schistes du Schieferbe­rg, qui donne un

de grande pureté avec des notes citronnées.

Sur le Marckrain, le fait des merveilles, livrant en

un fruit juteux, délicat mais enrobé, teinté de la puissance de ce terroir marnocalca­ire. Le y trouve aussi une juste tonalité, mesurée, sans effet surjoué ; le est un modèle du genre, calé sur un fruit haletant, pas trop appuyé, où l’épice se mêle au floral. Vieillisse­ment assuré ! mais prometteus­e. Notons aussi la gamme des rieslings sur le lieu-dit Oberhagel, dont un 2000 fringant, jouant de salinité et d’épices. Le Muenchberg achève de convaincre : le

élevé en bois d’acacia, part sur le fumé, le floral, le clou de girofle. Il faut le carafer. Le

est un bon prétendant aux cuisines aigres-douces, avec ses notes d’orange confite, de miel fin, de figue et de raisin de Corinthe. Dernier coup de coeur : le

étincelant de fruit !

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