LA FINE FLEUR DES VINS BIO
e bio a le vent en poupe. Les surfaces viticoles cultivées en bio ou engagées en conversion bio représentent aujourd’hui 8,4 % du vignoble français. C’est trois fois plus qu’en 2007. La viticulture bio est en effet devenue un enjeu majeur pour la santé des consommateurs, l’environnement et aussi, c’est nouveau, pour la qualité des vins. Rappelons que la vigne couvre 3 % des surfaces agricoles françaises et que le vignoble utilise 20 % de la totalité des pesticides utilisés dans l’agriculture.
Convaincus par les bienfaits de la viticulture bio, chaque année des dizaines de
Lvignerons se tournent vers ce mode de travail plus sain pour trois grandes raisons. Les vignerons confient être de plus en plus inquiets quant aux risques de santé liés à la surconsommation de pesticides pour traiter les vignes. « Je ne voulais pas que mes enfants et les ouvriers du domaine inhalent ces produits dangereux. J’ai opté pour le bio en 2008 » , explique Éric Lépine du château de Rhodes, à Gaillac.
Le vin bio ouvre aussi de nouveaux marchés. « Vos vins sont-ils bio ? C’est la première question qu’on me pose quand je frappe à la porte d’un bar à vins parisien ou lorsque je rencontre un importateur » , reconnaît Mathieu Vallée, du château Yvonne, à Saumur. Le bio est devenu un critère essentiel pour vendre ses vins dans les grandes villes où les clients veulent boire des vins issus d’une viticulture plus saine.
Reste le goût du vin. Nous sommes unanimes. Lorsqu’il est vinifié avec précison, un grand vin bio développe une expression pure du fruit, une certaine énergie et un équilibre plus fringant. Notons que plus d’un tiers des domaines triplement et doublement étoilés de notre Guide des meilleurs vins de France sont aujourd’hui bio ou biodynamiques
À l’occasion du salon “Millésime Bio” à Montpellier (du 25 au 27 janvier), plus de 800 domaines bio de toute l’Europe présenteront leurs cuvées. Découvrez en avant-première les 66 vins que nous jugeons incontournables.