Alexandre de Lur Saluces, merci !

Le cri de désespoir de notre cher Alexandre de Lur Saluces dans sa tribune « C’est Sauternesqu’onabîme!» (lire La RVF n° 639, mars 2020) me fait réagir. J’ai la chance d’avoir dans ma cave de grands et vieux sauternes, mais je suis aussi un grand amateur de liquoreux du monde entier, que je ne bois jamais avec de la glace ou en cocktail ! À part quelques très vieux millésimes d’exception, des vins de “méditation” comme disent les Italiens ou de “courtoisie” pour nous autres Français, des vins à boire avec des initiés, les sauternes entrent de plain-pied dans les vins de repas, aussi bien en entrée si l’on enchaîne avec un rouge, sur un plat principal si l’on cherche un peu d’originalité dans la manière de le cuisiner, et bien sûr en fin de repas si l’on sait s’amuser avec les différentes variétés de dessert et les différents sauternes, pacherencs et autres layons, tokaji, vouvrays et jurançons. Certains sommeliers et cavistes commencent à proposer à leurs clients des associations mets et vins avec des moelleux type sauternes. C’est aussi à vous, journalistes spécialisés, de jouer le rôle d’initiateur en mettant l’accent sur les accords somptueux que l’on peut réaliser avec un sauternes tout en jouant sur les millésimes, comme le fait parfois Olivier Poussier dans sa rubrique. Alain Jaspard

La RVF. Cher Alain Jaspard, merci pour votre fidélité. La tribune d’Alexandre de Lur Saluces, largement reprise et commentée, a nourri un vif débat sur la situation de Sauternes. Acculés par la crise économique, de nombreux propriétaires encouragent une approche nouvelle des vins de Sauternes. Nous y reviendrons. Denis Saverot