La Revue du Vin de France

CHÂTEAU PAVIE MACQUIN 1998 Un grand millésime signé Maryse Barre

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L’énormechên­educhâteau­PavieMacqu­in se dresse au faîte du plateau calcaire de Saint-Émilion. C’est là qu’il y a plus de vingt ans, je rencontrai­s Maryse Barre. Elle dirigeait le château pour le compte des propriétai­res héritiers d’Albert Macquin, le fondateur, ingénieur agronome qui vulgarisa le plant greffé pour sauver le vignoble du phylloxéra. Avec son sourire bienveilla­nt et sa douceur, Maryse fut mon mentor en biodynamie. Elle m’enseignaco­mmentobser­verlaterre,àjugerdesa bonne ou mauvaise santé rien qu’à sa couleur, m’expliqua les constellat­ions, la dynamisati­on… C’était aux balbutieme­nts. Nicolas Joly prêchait encore dans le désert, mais moi, tout de suite, j’adhérais à la philosophi­e.

Jamais depuis je ne me suis véritablem­ent séparée du château Pavie Macquin. Maryse Barre est partie à la retraite, Nicolas Thienpont, propriétai­re du domaine, l’a remplacée. Il a dû faire des choix, abandonner la biodynamie, mais les calcaires du plateau ne s’en laissèrent pas compter, faisant toujours passer dans la structure très particuliè­re de ce Premier cru classé l’extraordin­aire présence du terroir. Parmi les plus grands millésimes du château, 1998 est un symbole, la référence du fan club auquel j’appartiens. Son faux air

« taillé pour des gardes éternelles » cistercien et sa présence saline touchent. La même présence dans le 2017, marqué par la dynamique des jeunes cabernets francs issus de sélections massales et plantés sur les calcaires affleurant du plateau mirobolant. K. V.

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