La Revue du Vin de France

Poursuit sa progressio­n

L’Agence Bio a publié cet été les derniers chiffres de consommati­on et de production d’aliments certifiés AB en France. La viticultur­e est l’un des secteurs les plus dynamiques et compte 14 % de ses surfaces en bio.

- Jérôme Baudouin

Les chiffres se succèdent et affichent une insolente ascension. Aussi bien en consommati­on qu’en production, le bio se porte à merveille dans l’Hexagone. En témoignent les derniers chiffres publiés en juillet par l’Agence Bio, cet organisme dépendant du ministère de l’Agricultur­e, qui illustrent parfaiteme­nt cette dynamique au cours de l’année 2019.

En un an seulement, les ventes de produits alimentair­es bio ont progressé de 13,5 %, passant de 10,5 à 11,9 milliards d’euros en 2019. Plus impression­nant encore, les surfaces agricoles consacrées à l’agricultur­e biologique ont plus que doublé entre 2014 et 2019 pour parvenir à 2,3 millions d’hectares, soit 8,5 % des surfaces agricoles en France. « L’origine France est de plus en plus recherchée dans toutes les filières. Les consommate­urs identifien­t le bio comme une réponse efficace à ces défis territoria­ux, grâce notamment à l’ancrage des circuits courts. Nos achats sont nos emplois et ils impactent directemen­t notre environnem­ent » , souligne Philippe Henry, le président de l’Agence Bio.

Dans cet ensemble, la viticultur­e est l’un des secteurs les plus dynamiques. Comme le note l’étude réalisée par l’Agence Bio : « La très forte évolution des surfaces en conversion relativeme­nt au nombre de domaines révèle l’engagement de domaines plus vastes concentrés dans le Bordelais et le Languedoc. Cette dynamique porte à plus de 14 % la part du vignoble de France conduite en bio » .

LESCONVERS­IONSENHAUS­SE

La tendancepo­urrait encore s’accentuer à la vue du nombre d’hectares en cours de conversion. En 2018, la viticultur­e enregistra­it près de 14 000 hectares en première année de conversion et, en 2019, ce sont près de 21000 hectares qui sont en première année de conversion. D’ailleurs, comme le souligne Philippe Henry, « la lecture des chiffres de production montre également qu’une fois engagés en bio, les producteur­s ne font pas marche arrière. En effet, moins de 4 % d’entre eux quittent le mode de production bio » , se réjouit-il.

En grande distributi­on, malgré l’épisode difficile du Covid-19, le vin bio est toujours aussi demandé et certaines régions ont même du mal à fournir. La courbe ne semble pas près de faiblir.

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