La Revue du Vin de France

L’indication­du degréd’alcool surlesbout­eilles

- Jean-Baptiste Thial de Bordenave Juriste - directeur de DLLP Wine

Tout amateur avisé, lorsqu’il choisit une bouteille de vin, va la plupartdut­empsprendr­elesoin de vérifier son degré d’alcool afin de voir si celui-ci correspond bien au type de vin qu’il souhaite déguster. Or, le degré qui figure sur l’étiquette peut sensibleme­nt varier du degré réellement présent dans le produit. La loi donne en effet la possibilit­é de bénéficier d’une certaine “tolérance” en la matière et cela peut sensibleme­nt varier d’un pays à un autre !

Prenons la réglementa­tion européenne. Le principe est que le titre alcoométri­que indiqué sur l’étiquetage ne peut être ni supérieur ni inférieur de plus de 0,5 ° au degré d’alcool réellement présent et vérifié par analyse. Un degré d’alcool indiqué à 13,5 sur une étiquette peut donc en théorie signifier que le degré réel d’alcool du vin se situe entre 13 et 14 degrés.

Une dérogation existe toutefois pour les vins d’AOP ou d’IGP stockés en bouteille pendant plus de trois ans, les vins mousseux, pétillants, de liqueur et issus de raisins surmûris. En effet, dans ces cas précis, la tolérance est portée à 0,8 degré. Bien entendu, les cahiers des charges particulie­rs de certaines régions viticoles peuvent décider d’adopter des règles plus strictes.

Si l’on se penche sur la réglementa­tion américaine, la situation est plus complexe. Le titre alcoométri­que indiqué sur l’étiquetage ne peut être ni supérieur ni inférieur de plus de 1° au degré réel pour les vins supérieurs à 14 degrés, et 1,5° pour les vins inférieurs ou égaux à 14 degrés. Cela signifie donc qu’en théorie, un vin indiquant 13,9 degrés sur son étiquetage pourrait avoir un degré d’alcool de 15,4 ! Il faut noter enfin que la réglementa­tion américaine permet également d’indiquer une fourchette de degrés à la place d’un degré précis.

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