La start-up qui vous aide à devenir vigneron
Une jeune société sélectionne des investisseurs motivés et les aide à devenir copropriétaires. Ticket d’entrée : à partir de 15 000 euros.
Après cinq années de prospection, la start-up Wine Angels lançait mi-septembre un nouveau concept : celui de business angels du vin mais 100 % impliqués dans les affaires d’un domaine. Au point d’en être à la fois les copropriétaires, les ambassadeurs et en grande partie les clients.
DES PASSIONNÉS TRIÉS SUR LE VOLET
« Le problème dans le financement n’est pas de trouver de l’argent, celui-ci est abondant, c’est plutôt de trouver le bon profil d’investisseur. Wine Angels va donc les recruter sur profil. Nous leur faisons passer des tests ! », explique Laurent David, fondateur de la société.
Une sorte d’examen pour épouser un concept original : Wine Angels se porte acquéreur d’une propriété prometteuse, puis redivise les parts au profit d’une trentaine de passionnés triés sur le volet, aisés mais pas forcément fortunés (mise de départ : 15 000 € la part).
Ceux-ci auront ensuite à la fois leur mot à dire sur la conduite de la société et un rôle central de promotion de la marque (travail de réseaux, réels comme virtuels). Des événements prestigieux leur sont réservés (faire venir vendanger
ses amis, dormir à la propriété, participer aux assemblages…). Il faut donc donner de sa personne, pas seulement songer à remplir sa cave !
Wine Angels démarre en cette rentrée avec un premier château mis sur le marché : Edmus, un Grand cru de Saint-Émilion créé par deux étrangers passionnés et élaboré par l’oenologue consultant Stéphane Derenoncourt.
D’ici l’automne, le château disposera de l’argent de ses business angels, et donc de fonds propres, pour démarrer son activité. « La clef du succès, c’est de maîtriser sa distribution. C’est un des grands problèmes des domaines, ils ne savent pas ce que deviennent leurs bouteilles », explique Laurent David.
Le château Edmus va donc écouler à prix préférentiel la moitié de sa production auprès de ses nouveaux propriétaires, libres à eux de les redistribuer ensuite auprès de leurs connaissances.
Voilà qui nous change des opérations classiques menées par des millionnaires souhaitant s’anoblir dans le vignoble ou les Groupements fonciers viticoles et autres financements participatifs.