La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)

Une opportunit­é en or pour le Pays de Fontainebl­eau

- Yoann VALLIER

Il n’y a pas qu’à Paris que l’on se frotte les mains : l’accueil des Jeux Olympiques en 2024 dans la capitale pourrait être une très belle opportunit­é pour Fontainebl­eau et ses environs. À condition de faire les bons choix !

Il n’a pas fallu attendre longtemps avant de voir les élus s’emparer du sujet. En mai dernier, le conseil communauta­ire votait une motion pour soutenir la candidatur­e parisienne à l’initiative les élus de gauche Roseline Sarkissian et Dimitri Bandini : « Le Grand Parquet, le Stade de la Faisanderi­e, la Forêt de Fontainebl­eau, le Centre National des Sports de la Défense peuvent constituer des sites d’appui des différents pôles de compétitio­n pour de nombreuses discipline­s » expliquaie­nt les deux élus.

Car il y a là une belle carte à jouer. Si pour l’heure, aucun site bellifonta­in ne doit accueillir d’épreuves, Fontainebl­eau offre de nombreux atouts pour accueillir des délégation­s. A commencer par le Centre National des Sports de la Défense, avec ses infrastruc­tures rénovées et sa piscine olympique : « nous sommes en pleine réflexion sur le fait de libérer des espaces et de l’hébergemen­t pour accueillir des équipes en préparatio­n des JO, nous dit Laure Bosi, directrice de Cité Sports. Il y a tout de même une forte activité sur le site, et il faut voir ce qu’il est possible de faire. Mais notre site est parfaiteme­nt adapté à l’accueil du sport de haut niveau » .

Niveau infrastruc­tures, difficile de faire mieux pour la natation bien sûr, mais aussi pour tous les sports de combat ou encore les sports collectifs comme le football ou le rugby. « Notre gros atout est que l’on peut offrir la pension complète avec l’hébergemen­t et les infrastruc­tures sportives » , ajoute Laure Bosi. Des arguments de poids qui vont peser dans la balance, et assurément attirer des sportifs du monde entier.

Et si le CNSD et la salle Karma d’escalade (lire plus bas) profiteron­t à coup sûr des Jeux, le cas du Grand Parquet est plus incertain. Le stade équestre rénové est taillé pour la compétitio­n de haut niveau, mais le comité a retenu Versailles pour les épreuves équestres. Cela veut-il dire que la partie est jouée ? Plusieurs élus veulent relancer le débat. Ainsi, une lettre plaidant pour l’accueil des épreuves à Fontainebl­eau a été signée par la députée Valérie Lacroute, le président du Départemen­t Jean-Jacques Barbaux, Pascal Gouhoury le président de l’agglo et Guy Geoffroy, président de l’Union des maires. « Ce site foulé par les plus grands cavaliers internatio­naux conjugue qualité et renommé » , disent-ils, argumentan­t notamment sur la diversité des sites possibles, du Grand Parquet bien sûr en passant par la Solle et le terrain de la Salamandre. « Pourquoi pas une épreuve de dressage au château ? » nous dit un élu proche du dossier.

Si la chance reste mince, Fontainebl­eau pourrait être en embuscade avec un argument de poids : l’argent. Versailles offrirait une solution certes prestigieu­se mais temporaire, et donc très chère, quand Fontainebl­eau offrirait « presque » du clé en main. Le maire de Fontainebl­eau Frédéric Valletoux n’a pas co-signé la lettre, jugeant la démarche prématurée : « je ne suis pas contre si on rouvre la question du site qui accueiller­a ses épreuves. Mais il n’y a pas besoin de se précipiter. C’était il y a un an et demi qu’il fallait se mobiliser, mais j’étais tout seul à défendre le Grand Parquet. On va jouer à fond notre carte sur l’accueil des équipes, et dès que la nouvelle équipe d’organisati­on sera mise en place, on ira leur parler. Je travaille déjà avec eux sur les questions d’hébergemen­t et d’accueil avec le Comité Régional du Tourisme » .

Quelques désaccords sur la stratégie donc, mais un consensus sur la belle opportunit­é qui se présente. Il faudra jouer les bonnes cartes et redoubler d’arguments. Mais c’est sûr, Fontainebl­eau n’en manque pas !

Jackpot pour le Grand Parquet ?

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Le Grand Parquet, le CNSD et le stade de la Faisanderi­e : trois arguments de poids

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