La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)

Olivier de Benoist : « Il n’y a pas HUMOUR. d’ambiguïté »

- Propos recueillis par Sébastien LATTANZIO

Samedi 23 septembre, l’humoriste se produira au centre culturel Saint-Ayoul de Provins. Echange avec un artiste humble et simple.

Pour quelles vous voulu dans 0/40 ? raisons avezvous raconter

Olivier de Benoist : Je ne me raconte pas vraiment. Ma vie en tant que telle n’a aucun intérêt. Quarante ans est un âge charnière. C’est l’âge ou l’on découvre ce que nous sommes. C’est un cadre rigolo de balayer 0 - 40 ans. Le One-man-show marche quand vous titillez la sincérité. Je caricature. Dans le spectacle, mes enfants s’appellent Surimi, Jean-Socrate et Constat à l’amiable. Ils ne s’appellent pas comme ça dans la vie mais j’ai effectivem­ent trois et maintenant quatre enfants et c’est vrai que c’est drôle d’en parler. Quand je dis que j’ai appris que de 0 à 18 ans un enfant coûte 50 000 € et que je dis à mes enfants maintenant vous me filez 50 000 € et vous partez. J’ai des enfants cela me permet d’en parler. A chaque fois il y a de la sincérité. Autre exemple, je présente un sachet de Tang. Oui le Tang c’est une boisson que je buvais quand j’étais petit donc quand j’en parle les gens sentent que j’ai bu du Tang.

A 40 ans, le tennis présente combien temps dans votre vie rede ?

C’est marrant que vous me posiez la question car je suis actuelleme­nt à Lille pour la promotion d’un film ( Mon garçon) et je sors d’un hôtel et je suis actuelleme­nt devant l’équipe de France de tennis qui va jouer contre la Serbie à la coupe Davis. C’est drôle à la table d’à côté il y a Noah et les autres. Je ne pense pas que je pourrai le dire souvent qu’au moment ou l’on me pose une question sur le tennis d’avoir l’équipe de France à côté. J’ai effectivem­ent

fait du tennis. C’est le seul sport que j’ai pratiqué dans ma jeunesse car j’avais un bon niveau. Je trouvais que cela avait un sens. J’aime bien l’idée du tennis car c’est un sport assez élégant. Le tennis c’est un échange entre deux personnes et c’est exactement ce que l’on fait lorsque l’on fait un one-manshow. Un one-man-show c’est un échange entre un public et l’humoriste sur scène. Il faut les deux pour que cela marche.

Qu’aimez-vous dans métier d’humoriste ? votre

Entendre le public rire. C’est la même mécanique du corps que pleurer. Lorsque le public vous offre ça. Moi qui ai été magicien à une époque cela reste le plus beau tour de magie que vous puissiez faire.

Votre phrasé, comment l’avez-vous découvert et surtout travaillé ?

Le phrasé je l’accentue moins qu’avant car à un moment donné cela peut fatiguer les gens mais disons que je l’ai accentué dans l’émission « On ne demande qu’à en rire » . J’avais fait un personnage qui commençait à me plaire. J’en ai un peu abusé. C’est un peu le parler faux de manière à pouvoir accentuer le con. Il faut créer un personnage pour donner un cadre et qu’il n’y ait pas d’ambiguïté.

Votre image d’humoriste misogyne. Comment la vivez-vous ? Que pourrait dire votre femme ou votre bellemère sur vous ?

L’humoriste misogyne, je ne me situe pas du tout comme cela car je n’aime pas le mot misogyne. Je déteste être un macho etc.. Je préfère être un humoriste con. Je préfère que les gens disent « Quel con ! » à la fin du spectacle. J’adore ça. Ma femme adore car c’est un sujet d’humour éternel de tout temps. Ce qui fait rire le public, et c’est pour cela que je continue, c’est qu’il n’y a pas d’ambiguïté. Après, dans le spectacle 0/40 je me suis un peu soigné. Je suis allé au misogyne anonyme.

Vous avez joué ce spectacle à guichets fermés au café de la gare. Vous allez le présenter les 9, 10 et 11 novembres aux Folies Bergères. Que représente pour vous une représenta­tion de votre spectacle à Provins ?

Le faire en province est l’objet même de mon métier. Si vous voulez j’aime beaucoup Paris. Je suis Parisien par nécessité mais ma vie est en province, mon coeur est en province, mon public est en province. Je suis originaire de province. Je déteste le parisianis­me. L’idée de la supériorit­é parisienne. Il y a 70 millions de personnes en France. Il y a des tournées dans toute la France cela fait 500 dates par spectacles. C’est cela qui m’amuse. D’aller à la rencontre des gens de faire marrer les gens partout en France et même ailleurs. Je rode à Paris et une fois que le spectacle est prêt, je vais jouer en province contrairem­ent à d’autres. J’aime cette idée.

Qu’est ce que vous attendez du public ?

C’est eux qui attendent quelque chose de moi. Ce que j’espère c’est qu’ils vont bien se marrer comme d’habitude. Cela fait 10 ans que je tourne. Le public sait pourquoi il vient me voir. On n’est plus dans les présentati­ons. J’espère juste être à la hauteur, en forme et inspiré pour que le public se dise « tiens il est encore drôle. Il nous surprend toujours ».

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Olivier de Benoist à Provins

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