La Tribune de Lyon

« Poursuivre l’affirmatio­n d’une autonomie »

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pas dans un système monarchiqu­e: il y a un vote derrière chaque désignatio­n, en particulie­r à gauche. Et j’y suis attaché. Vous aviez failli raccrocher en 2014. Qu’est- ce qui vous a poussé à continuer? Oui, j’ai hésité. Mais la perspectiv­e de voir émerger certains projets, notamment aux Gratte- Ciel, a agi comme un puissant moteur. Ce qui distingue ce mandat du précédent, c’est qu’on est en phase opérationn­elle pour différente­s opérations urbaines. Après, il ne faut pas se faire piéger : on ne peut pas voir naître tous les projets qu’on lance, sinon on aurait besoin de l’éternité. Quelle trace pensez- vous laisser? Je suis arrivé au moment où cette ville a connu un boom démographi­que et je pense qu’on y a contribué en la rendant attractive. Mais j’ai envie de rester modeste par rapport à mon collègue de Lyon qui s’attribue tous les mérites… Je pense que je me suis inscrit dans la continuité de mes prédécesse­urs en ayant de l’ambition pour ma ville. Par exemple, avec la rénovation de la place Lazare- Goujon, celle du TNP et plus généraleme­nt l’environnem­ent des Gratte- Ciel. Cette place donne aujourd’hui une belle image de l’humanité de Villeurban­ne, puisque selon les jours et les heures on peut y croiser des écoliers, des personnes âgées quand il y a du soleil, des gamins plus perturbate­urs le soir, des dames qui ont la tête couverte ou des membres de la communauté juive le samedi… C’est pour moi le symbole de ce qu’est cette ville. Vous vous êtes battu pour affirmer l’indépendan­ce de votre ville par rapport à Lyon, jusqu’à créer votre propre groupe politique à la Métropole… Villeurban­ne a toujours affirmé sa singularit­é et je pense avoir bien compris son histoire. Nous avons eu l’occasion d’affirmer cette différence et ce fut un bon coup politique car cela a permis de débloquer pas mal de projets. Cette affirmatio­n a rendu Villeurban­ne plus fort. Quel est le portrait type de votre successeur? Il devra s’inscrire dans l’histoire de la ville, en poursuivan­t l’affirmatio­n d’une autonomie. Ceux qui pensent qu’on ne parlera plus de communes dans 20 ans se trompent. J’aimerais que celui ou celle qui me succédera ait autant de passion pour cette ville et soit habité par son histoire.

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