Culture et spectacles.
Septième art : Les cinémas indépendants contre- attaquent
La Fête du cinéma est passée, avec un box- office qui fait grise mine, Euro oblige. Le plus dur commence pour les salles de cinéma. Comment maintenir une diversité de programmation dans un paysage de plus en plus uniforme, où toutes les salles convoitent les mêmes films, ceux qui marchent, du dessin animé des vacances au fameux « film art et essai porteur » , et où la durée de vie d’un film à l’affiche est de plus en plus courte? Le syndicat des distributeurs indépendants ( DIRE) – qui a raflé tous les prix au dernier festival de Cannes– vient de commander un rapport pour favoriser les films et cinémas indépendants face aux multiplexes ( Gaumont- Pathé, UGC, CGR) qui à eux seuls trustent plus de 52 % de parts de marché. Conclusion: d’ici la fin de l’année, les salles devraient être obligées de limiter la surexposition de certains films ( deux salles maxi pour un blockbuster) et s’engager à tenir au moins deux semaines tout film programmé. Parallèlement, les critères des salles Art et essai devraient être plus stricts et favoriser l’offre de films considérés comme plus difficiles. Wait and see…
Heureusement, pendant ce temps,
Lyon est la seule ville de France à voir renaître des cinémas indépendants en centre- ville, avec la réou- verture de La Fourmi et des CNP… Pour fêter ça, le CNP Terreaux programmera du 13 au 19 juillet des films de Cannes en avant- première: Guiraudie, Olivier Assayas, Pablo Larrain, Bellochio ainsi que Toni Erdman, film punk allemand ayant fait sensation en mai dernier, sont attendus sur la Croisette lyonnaise avec un petit bijou brésilien, Aquarius. Lyon est définitivement la ville du cinéma.